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Paris se rêve en nouvelle capitale de l'art contemporain grâce à Art Basel

Art Basel est désormais aussi à Paris: installation éphémère dans le Grand Palais.
Art Basel est désormais aussi à Paris: installation éphémère dans le Grand Palais. / 19h30 / 2 min. / le 20 octobre 2022
C'est au Grand Palais Ephémère, au centre de Paris, qu'Art Basel présente son nouveau rendez-vous estampillé Paris+. On y côtoie les plus grandes galeries, et des collectionneurs du monde entier.

Nichée dans le Marais, la galerie C a choisi de venir à Paris il y a deux ans. Née à Neuchâtel, il s'agit de la première galerie suisse d'art contemporain à avoir choisi de s'installer dans la capitale française. "Je pense que ça amène une visibilité certaine. Ici, on est dans un quartier où il y a énormément de galeries, donc il y a un passage de la part d'institutions, de la part de collectionneurs, mais aussi de la part des artistes. Paris est en train de redevenir une place forte pour le marché de l'art", explique à la RTS Tom Masson, directeur de la galerie C.

Après Bâle, Hong Kong et Miami, Art Basel crée une filiale à Paris. Paris, ville d'art et de culture dont la cote est remontée en flèche ces dernières années. Paris+, ce sont 156 galeries triées sur le volet, mais aussi des œuvres qui se découvrent en ville, Place Vendôme, ou au Jardin des tuileries, avec l'Obélisque bleue de Niki de Saint Phalle.

"L'Obélisque bleue avec des fleurs" de l'artiste Niki de Saint Phalle photographiée le 18 octobre 2022 dans le Jardin des Tuileries à Paris. [AFP - Stéphane De Sakutin]
"L'Obélisque bleue avec des fleurs" de l'artiste Niki de Saint Phalle photographiée le 18 octobre 2022 dans le Jardin des Tuileries à Paris. [AFP - Stéphane De Sakutin]

Une nouvelle concurrence

Paris pourrait-elle faire de l'ombre à Bâle? Les autorités de Bâle-Ville ont été interpellées par des galeristes et des commerçants inquiets de cette concurrence en provenance de la foire parisienne. "C'est à nous de montrer que Bâle est un site très attractif pour les collectionneurs", souligne Kaspar Sutter, conseiller d'Etat bâlois. "Bâle est la meilleure foire du monde. On n'aura jamais à Paris 20'000 mètres carrés pour faire une exposition aussi large que la Biennale de Venise. Paris est une expérience, Bâle en est une autre", assure Marc Spiegler, directeur mondial d'Art Basel.

L'art contemporain voyage et se courtise. Paris séduit, mais la capitale française devra encore faire ses preuves pour que les collectionneurs du monde entier l'ajoutent définitivement à leur agenda déjà bien chargé.

Le nouveau rendez-vous de l'art contemporain a démarré mercredi 19 octobre et de nombreuses œuvres ont déjà été vendues pour des montants à cinq ou six chiffres en euros ou en dollars (lire ci-dessous). L'œuvre la moins chère, selon les statistiques de vente, a coûté 2'000 euros à la galerie parisienne Sultana: il s'agit d'une œuvre en patchwork du Français Benoît Piéron.

Sujet TV: Raphaël Grand et Cédric Adrover

Adaptation web: ld

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Ventes pour des millions le jour de l'ouverture

Paris+ par Artbasel a ouvert ses portes mercredi 19 octobre et a déjà vu de nombreuses ventes se chiffrant en millions. Deux toiles du très coté peintre américain George Condo en faisaient partie.

Les tableaux souvent caricaturaux de George Condo avaient déjà atteint des prix élevés lors de la foire Art Basel au bord du Rhin. A Paris, elles sont passées sur le comptoir des galeries Sprüth Magers et Hauser & Wirth pour respectivement 1,55 et 2,65 millions de dollars, lit-on dans les statistiques de vente de la foire publiées jeudi.

Le prix le plus élevé communiqué, de 4,5 millions de dollars, a été versé à la David Zwirner Gallery de New York pour une peinture abstraite de Joan Mitchell (1925-1992), réalisée en 1989. La même galerie a vendu pour 3 millions de dollars une peinture minimaliste de Robert Ryman (1930-2019).

Outre les stars actuelles de l'art contemporain comme George Condo, Roni Horn ou Luc Tuymans, ce sont surtout les œuvres des anciennes générations de l'art moderne qui ont été convoitées. La galerie parisienne Kamel Mennour a par exemple vendu deux bronzes de Giacometti pour respectivement 1,45 et 2,75 millions d'euros. ats