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A Arles, Wim Wenders raconte le lien entre le polaroid et ses films

Aux Rencontres de la photographie d'Arles, Wim Wenders raconte le lien entre le polaroid et ses films
Aux Rencontres de la photographie d'Arles, Wim Wenders raconte le lien entre le polaroid et ses films / 19h30 / 2 min. / le 13 juillet 2023
Les Rencontres de la photographie d'Arles ont ouvert leurs portes au grand public le 10 juillet. Cette année, de nombreuses expositions sont consacrées au lien entre film et photographie. Le cinéaste Wim Wenders est l'un des invités emblématiques de cette édition qui se tient jusqu'au 24 septembre.

Aux Rencontres de la photographie d'Arles, les stars se baladent presque incognito. Parfois, de manière impromptue, elles acceptent de parler de leur art. Cette année, on peut y croiser le réalisateur Wim Wenders à qui est consacrée l'exposition "Wim Wenders - mes amis polaroid". Une exposition dont le sujet principal est le tournage du film "L'ami américain" avec Dennis Hopper, et qui révèle l'utilisation du polaroid à la fin des années 1970 dans le milieu du cinéma.

"Cet appareil joue un rôle dans l'histoire du film. Dennis Hopper l'a utilisé de manière assez géniale. C'est le moment où le selfie a été inventé", indique Wim Wenders à la RTS.

Fin 1976, Wim Wenders tourne "L'ami américain" à Hambourg et à Paris, avec Bruno Ganz et Dennis Hopper. A l'époque, les polaroids étaient alors l'équivalent des photos instantanées que permettent les smartphones aujourd'hui.

Wim Wenders utilisait le polaroïd pour ses repérages, pour son scénario, pour préparer certaines scènes avec ses acteurs. Mais aussi au moment du tournage. "A l'époque, quand on faisait un film, il n'y avait pas un écran ou un moniteur, il n'y avait rien pour vérifier l'image. Le polaroid était aussi le seul moyen pour vérifier la lumière", explique le réalisateur.

Avec cette exposition, c'est tout un pan de l'histoire entremêlée du cinéma et de la photographie révélé au grand jour.

Coup de frais scandinave

Comme souvent dans ces Rencontres fondées il y a plus de cinquante ans, certaines des 45 expositions permettent aussi un voyage dans la création contemporaine d'autres pays. Cette année, ce festival du Sud regarde vers le Nord, pour un coup de frais scandinave.

Des photos de l'artiste danoise Fryd Frydendahl aux Rencontres d'Arles. [AFP - NICOLAS TUCAT]
Des photos de l'artiste danoise Fryd Frydendahl aux Rencontres d'Arles. [AFP - NICOLAS TUCAT]

Dans des pays où l'Etat a toujours misé sur des services publics forts, favorisant la cause féministe, les 18 photographes femmes de l'exposition "Sosterskap" ("Sororité") donnent à voir des pères en congé parental prenant soin de leur enfant là où les images montrent généralement des mères (Verena Winkelmann, Norvège), des femmes arrêtées menottes aux mains mais regardant au loin vers l'avenir (Annika Elisabeth von Hausswolff), des femmes issues de l'immigration, comme les proches de la jeune Suédoise Ikram Abdulkadir, née à Nairobi, qu'elle photographie avec douceur et humour.

Une forme de sororité qu'on retrouve chez la jeune Finlandaise Emma Sarpaniemi, qui signe l'affiche des Rencontres avec son autoportrait en tee-shirt jaune, bas roses et cheveux roux. Ses portraits joyeux de femmes, en groupe, complices, "incarnent un sentiment de solidarité", soulignent les commissaires de l'exposition.

Sujet TV: Chloé Steulet

Adaptation web: ld avec afp

Les Rencontres de la photographie d'Arles, jusqu'au 24 septembre 2023.

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