En quarante ans d'histoire, c'est la première fois que le Musée suisse du jeu accueille en ses murs des jeux vidéo. Ce choix, on le doit au nouveau directeur de l'institution, Selim Krichane, passionné de culture geek. "Un des objectifs, c'est de moderniser le musée et sa scénographie. C'est aussi d'amener de nouveaux objets, notamment le jeu contemporain et donc nécessairement le jeu vidéo et ses cinquante ans d'histoire", indique-t-il à la RTS.
Depuis sa commercialisation au début des années 1970, le jeu vidéo s'est progressivement imposé comme l'une des industries les plus populaires de notre époque. Son importance culturelle et sa valeur artistique sont aujourd'hui reconnues.
A travers une sélection d'oeuvres, l'exposition "Game Over, esthétique du jeu vidéo" présente un panorama des potentialités esthétiques du jeu vidéo. Des jeux culte, des jeux interactifs, des jeux à découvrir en images, du croquis à la réalisation et une volonté de dépoussiérer l'image d'un musée passif.
Tout le potentiel artistique du jeu vidéo
L'exposition présente en outre une diversité de compétences et de métiers nécessaires à la création des jeux vidéo. Certaines productions peuvent se distinguer par leur conception graphique ou sonore, alors que d'autres proposent des modalités ludiques innovantes et créatives. Dans certains cas, les jeux vidéo peuvent également raconter des histoires ou construire des univers fictionnels que les joueuses et les joueurs sont invités à arpenter.
De la beauté des paysages à la richesse des récits, de l'inventivité du jeu et de ses stratégies aux compositions sonores, chaque aspect du jeu vidéo est abordé avec attention et démontre le potentiel artistique de ce médium qui jouit déjà d'un demi-siècle d'histoire. Enfin, l'une des particularités de l'exposition est qu'elle présente une quinzaine de jeux vidéo sur lesquels le public du musée peut tester ses compétences de gamer.
Sujet TV: Didier Bonvin
Adaptation web: ld
"Game Over, esthétique du jeu vidéo", Musée suisse du jeu, La Tour-de-Peilz (VD), jusqu'au 5 janvier 2024.