Des oeuvres de la fondation zurichoise SKKG pourraient provenir d'art spolié

Depuis l'été 2022, huit personnes étudient la provenance des 6000 peintures, dessins, oeuvres d'arts graphiques et sculptures que le magnat de l'immobilier Bruno Stefanini a collectionnés à Winterthour (ZH).

Ces oeuvres d'art appartiennent désormais à la Fondation pour l'art, la culture et l'histoire (SKKG), créée par sa famille. Elles sont exposées dans une soixantaine d'institutions en Suisse.

Déjà quatorze cas suspects

Actuellement, 14 oeuvres font l'objet de recherches approfondies. En clair, des indices laissent entendre qu'elles ont été spoliées par le régime nazi durant la Deuxième Guerre mondiale, a indiqué la SKKG mercredi.

En outre, 196 autres oeuvres sont en cours de première phase d'évaluation. Dans 160 autres cas, les données sur le traçage de l'oeuvre sont incomplètes. La fondation présente ces oeuvres en ligne afin de récolter des indices supplémentaires.

Travaux jusqu'en 2029 au moins

L'origine n'a pu être qualifiée de "définitivement non problématique" que pour 44 oeuvres seulement jusqu'à présent. L'évaluation de l'ensemble de la collection ne sera pas achevée avant 2029, précise la SKKG. L'opération lui coûte un million de francs par an.

L'institution par du principe qu'environ 5% de ses oeuvres ont été spoliées au cours de l'Histoire. En cas de demande de restitution, une commission indépendante doit trouver des solutions justes et équitables. Celles-ci peuvent aussi être financières, précise la SKKG.

ats/iar