Sargon est le plus jeune membre des Immortels, un groupe de guerriers et guerrières talentueux au service de la reine de Perse. À l’aide de ses pouvoirs surnaturels et de ses deux épées, il explore le Mont Qaf à la recherche du prince Ghassan, qui a été enlevé. Avec ses amis, il découvre petit à petit les secrets de cette montagne maudite qui affecte leur royaume.
Série de jeux d’action-aventure créée en 1989 par le New-Yorkais Jordan Mechner dans le garage familial, "Prince of Persia" est de retour. Quatorze ans après son prédécesseur, "Les sables oubliés", et développé par le studio français Ubisoft à Montpellier ("Rayman", "Beyond Good and Evil", "Lapin crétin"), ce nouvel opus bénéficie d’une production à la fois modeste et créative.
Jouer avec le temps
Dynamique, le jeu se joue de gauche à droite, comme son ancêtre de 1989. Les joueurs et joueuses incarnent Sargon, qui saute de plateforme en plateforme, se bat à l’épée contre ses adversaires et résout des énigmes. Avec un élément-clé: le temps, contrôlé par le héros. "Le temps affecte chaque élément, chaque aspect du jeu, explique le producteur Abdelhak Elguess sur le site web d’Ubisoft. Nous l'avons utilisé dans les combats avec les pouvoirs temporels de Sargon. La narration, les énigmes et le monde lui-même sont aussi déformés par le temps."
Graphiquement, "Prince of Persia: The Lost Crown", qui combine la 2D et la 3D (2,5D), est à mi-chemin entre le cartoon et le film d'animation. La caméra est dynamique et se rapproche ou s’éloigne du héros en fonction des actions des joueurs et joueuses.
Le style du jeu est de type Metroidvania, c’est-à-dire un mélange entre les styles des séries de jeux "Metroid" et "Castlevania". Autrement dit, si les joueurs et joueuses peuvent d’emblée explorer l’intégralité de la montagne, il leur faudra acquérir de nouvelles capacités comme sauter plus haut ou posséder un arc pour accéder à certaines zones et continuer leur périple.
La mythologie persane à l’honneur
Si les précédents "Prince of Persia" mêlaient éléments arabes et perses, ce nouvel opus se veut une "célébration de la Perse". Pour ce faire, l'équipe de développement a effectué des recherches sur l’histoire et la mythologie persane en remontant dans le passé, bien avant la période islamique. Ainsi, l’univers et les créatures que rencontre Sargon sont inspirés de cette mythologie.
Du côté de la musique, le compositeur d’origine iranienne Samar "Mentrix" Rad a apporté sa patte avec des compositions mettant en valeur les instruments et les styles musicaux persans traditionnels. Enfin, le jeu est aussi intégralement doublé en farsi, une première pour la série.
Sujet radio: Stéphane Laurenceau
Adaptation web: Myriam Semaani
"Prince of Persia: The Lost Crown", PEGI 16, disponible sur Playstation 4, Playstation 5, Xbox, PC et Nintendo Switch.