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Des estampes japonaises exposées pour la première fois au Kunstmuseum de Bâle

La rivière Tama (Tamagawa) dans la province de Musashi par Katsushika Hokusai en 1831. [Kunstmuseum Basel - Jonas Haengg]
La rivière Tama (Tamagawa) dans la province de Musashi par Katsushika Hokusai en 1831. - [Kunstmuseum Basel - Jonas Haengg]
Jusqu'au 21 juillet, le Kunstmuseum de Bâle présente quelque 110 estampes japonaises des XVIIIe et XIXe siècles provenant des collections de son cabinet des arts graphiques dans une exposition inédite intitulée "Made in Japan. Estampes d'Hiroshige, Kunisada et Hokusai"

L'exposition "Made in Japan. Estampes d'Hiroshige, Kunisada et Hokusai" offre un aperçu de l'âge d'or de l'estampe japonaise aux XVIIIe et XIXe siècles, indique le Kunstmuseum. On peut y admirer des paysages, des scènes de la vie quotidienne, des héros historiques et des portraits d'acteurs du théâtre kabuki, de courtisanes et de geishas.

Ces xylographies en couleur ont fait à l'époque l'objet de tirages parfois abondants, mais il n'existe pour certaines d'entre elles plus que quelques exemplaires dans le monde, voire qu'un seul. Les portraits réalisés par Toshusai Sharaku qui sont exposés à Bâle sont aujourd'hui "d'une extrême rareté", souligne le musée.

Production de masse

Les estampes en couleur étaient généralement produites en grand nombre. La production prévoyait une répartition des tâches: un éditeur développait un concept, l'artiste dessinait le projet, un graveur sur bois réalisait les plaques d'impression, un imprimeur les imprimait sur papier et l'éditeur vendait ensuite les estampes.

Les estampes polychromes sont obtenues par impression, sans presse, en frottant une feuille de papier placée sur le relief de la plaque gravée et enduite d'encre. Il y avait une plaque pour chaque couleur. Le résultat final dépendait donc beaucoup de l'habileté du graveur et de l'imprimeur, souligne le Kunstmuseum.

Spectacle de fleurs de cerisier sur le mont Asuka (Asukayama) de l'artiste Utagawa Hiroshige en 1853. [Kunstmuseum Basel - Jonas Schaffter]
Spectacle de fleurs de cerisier sur le mont Asuka (Asukayama) de l'artiste Utagawa Hiroshige en 1853. [Kunstmuseum Basel - Jonas Schaffter]

Japonisme

La plupart des estampes exposées ont été réalisées avant que le Japon n'établisse des relations commerciales officielles avec les pays occidentaux, à partir de 1854. Des collectionneurs européens ont commencé à les acheter à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, dans le cadre d'une vague d'enthousiasme pour l'art nippon appelée japonisme.

La collection d'estampes du Kunstmuseum provient en grande partie d'un legs du chimiste et collectionneur d'art bâlois Carl Mettler (1877-1942). Sa collection compte environ 320 xylographies japonaises originales et de grande qualité. Il les a acquises dans les années 1920.

Cette année, le Japon et la Suisse fêtent le 160e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques. A cette occasion, l'ambassade du Japon en Suisse a inscrit l'exposition d'estampes du Kunstmuseum de Bâle dans son programme commémoratif.

ats/ld

"Made in Japan. Estampes d'Hiroshige, Kunisada et Hokusai", Kunstmuseum de Bâle, du 16 mars au 21 juillet 2024.

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