Considérée comme une artiste pionnière pour les Afro-Américains, Faith Ringgold a gagné une reconnaissance internationale avec des expositions à New York, au musée Picasso à Paris en 2023 ou lors d'une rétrospective au musée d'art contemporain de Chicago qui s'est tenue jusqu'au 25 février 2024.
Née à Harlem en 1930, en plein dans le mouvement culturel Renaissance de ce célèbre quartier afro-américain de New York, elle s'est distinguée par des arts très visuels, comme ses panneaux de toile mélangeant peinture et tissus, pour raconter la vie des personnes noires aux Etats-Unis.
Son oeuvre a débuté en 1963 sur fond de ségrégation raciale avec "The American people". Cette série, inspirée par le mouvement des droits civiques, a tenté d'explorer les relations raciales dans son pays.
Inspirée par Picasso
Militante et activiste, elle s'est fait connaître dans les années 1970 lors d'une manifestation de son mouvement ("Ad Hoc Committee of Women Artists") devant le célèbre Whitney Museum de New York, afin de réclamer une meilleure représentation des femmes dans l'art.
Inspirée par Picasso, elle avait vu l'une de ses oeuvres, "American People Series #20: Die" (1967), une représentation des révoltes raciales aux Etats-Unis, exposée juste à côté des "Demoiselles d'Avignon" (1907) du maître espagnol au Museum of Modern Art (MoMA) de New York.
Un tableau inspiré par les attentats du 11 septembre 2011
L'artiste avait aussi été commissionnée pour des oeuvres publiques comme des mosaïques murales dans le métro à Harlem représentant des figures comme Sugar Ray Robinson ou Malcolm X. Et l'une de ses compositions, "9/11 Peace Story Quilt", dix ans après les attaques djihadistes du 11 septembre 2001, à laquelle avaient participé des étudiants, avait été exposée au prestigieux Metropolitan Museum of Art de New York.
ats/mh