"Réalisant une sorte de performance quotidienne lors de ses sorties, Martial Richoz suit à heures fixes un tracé élaboré au préalable et imite à la perfection les bruits des véhicules, de l'ouverture des portes aux freins, en passant par le cliquetis des clignotants", écrit la Collection de l'Art Brut sur la page internet dédiée à cet homme né en 1963. Le musée a confirmé mardi son décès, information publiée dans le quotidien 24 heures.
Sous tutelle et bénéficiaire de l'assurance invalidité, Martial Richoz était fasciné par les trolleybus depuis son enfance. Il en créait des ersatz à partir de matériaux récupérés qu'il montait ensuite sur des caddies ou des escabeaux munis de roulettes. L'Art Brut en a acquis deux exemplaires ainsi que des dessins de câbles d'alimentation électrique que l'"homme-bus" réalisait également.
Martial Richoz avait été brièvement interné à l'hôpital psychiatrique de Cery en 1986. Il avait ensuite abandonné son rôle de conducteur de bus.
ats/miro