La ligne des Journées photographiques de Bienne est toujours la même depuis dix ans et la recette est bonne: de la photo émergente en phase avec l’actualité du médium photographique. Donc, priorité aux nouveaux talents prometteurs suisses d’abord et internationaux. Les amateurs savent qu’à Bienne, ils vont découvrir de nouveaux photographes jamais exposés.
L'année 2016 ne fait pas exception avec quatre premières suisses et 16 premières mondiales. Les lieux des expositions sont éparpillés à travers la ville et changent de temps en temps entre le Centre PasquArt, des espaces en vieille ville et à la bibliothèque. Enfin, chaque édition a sa thématique qui cette année est la (re)contruction de la réalité.
Permis de construire
La visite des expositions permet d’évaluer d’une part la variété et le développement des procédés de création qui rendent compte des changements constants à travers la planète. Certains photographes témoignent ainsi de façon poétique ou subjective des bouleversements géopolitiques ou climatiques qui modifient le paysage ou le transforme, faisant disparaître le précédent et changeant la vie de hommes.
La conscience des difficultés et des inégalités est bien présente, mais abordée avec retenue et respect chez plusieurs photographes. Il y a un espèce d’ovni, l'Espagnol Miguel Angel Tornero, qui a repéré un logiciel défectueux qui régit de façon très étonnante ou surréaliste l’assemblage d'une série de photos prises à Madrid. Le résultat dans la construction des images est saisissant.
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Anne Marsol