L'exposition s'intitule "Frankenstein créé des ténèbres". Elle se tient du 13 mai au 9 octobre, à la Fondation Bodmer de Cologny, près de Genève. Elle revient aux sources de cette histoire qui va hanter toute la littérature, le théâtre et le cinéma.
Frankenstein, un surhomme plutôt qu'un monstre
A force, on ne fait plus la différence entre Frankenstein et sa créature. On s'imagine qu'il s'agit d'un monstre terrifiant, au front hypertrophié traversé d'un clou, ahanant des borborygmes inintelligibles marchant lourdement avec les bras à l'horizontale. On en oublie que le sous-titre du livre imaginé par la jeune Mary Shelley est: "Le Prométhée moderne". A la Fondation Bodmer, on remet la créature au milieu de son contexte littéraire, scientifique, climatique, et on lui redonne son ampleur.
Un livre culte écrit en trois jours à Cologny
L'institution genevoise présente des livres somptueux et uniques qui racontent le contexte social, littéraire, scientifique du roman de Mary Shelley dont on dit qu'il est le premier livre de science fiction. L'oeuvre a été écrite en à peine trois jours lors d'un mois de juin glacial à Cologny dans la villa Diodati.
Quatre jeunes poètes dans le vent sont réunis et écrivent des histoires de fantômes. Ils s’appellent : Polidori, Lord Byron, Percy Shelley et sa future épouse, Mary Shelley, l’auteure de Frankenstein.
L'un des deux commissaires de l'exposition, Nicolas Ducimetière, démonte certains des clichés qui collent à la peau de la créature de Frankenstein.
L'Université de Genève consacre par ailleurs une série d'activités autour de l'exposition. Une trentaine d'humanistes et de scientifiques s'expriment sur la technique dans les sciences médicales, le genre littéraire fantastique, l'art contemporain, le clonage, l'humain augmenté ou encore la robotique.
fg/hof