Pour "se mettre au monde", le photographe genevois Steeve Iuncker a mené une recherche de plusieurs années sur le passage de l'enfance à l'âge adulte, interrogeant l'absence de rites clairement identifiés dans les sociétés laïques.
Ses images captent des actes d'adolescents qui s'apparentent à des rites inconscients.
Prises de risques, quête d'oubli comme une forme de mort et renaissance, flirt avec les limites, actes transformateurs: l'artiste tisse un paysage visuel subtil de la mue.
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Sa démarche, à la fois intime et documentaire, est transformée au moment du tirage par un procédé pigmentaire analogique, le charbon quadrichrome Fresson.
Des rites de passage
Le travail de Iunker est universel, intime et personnel à la fois. Il choisit de représenter le passage à l'âge adulte par des scènes familières, évidentes, comme la séance du premier tatouage, ou encore celle d'un jeune couple ivre endormi.
Dialogues photographiques
Dans la seconde exposition intitulée "La mémoire du futur. Dialogues photographiques entre passé, présent et futur", se confrontent les oeuvres des collections du musée, des artistes contemporains et des nouvelles technologies.
L'exposition fait ainsi dialoguer des oeuvres de pionniers de techniques photographiques (le passé), des oeuvres d'artistes contemporains ressuscitant ce savoir-faire (le présent) et des technologies d'avant-garde (le futur) qui remettent au goût du jour des procédés anciens.
ats/sbad
Des oeuvres en 3D
Le musée dévoile également dans "Mémoire du futur" les résultats du nouveau procédé de numérisation développé par Artmyn, une spin-off de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
Il sera ainsi possible de voir des oeuvres en trois D avec une précision jamais atteinte et surtout de faire apparaître sur écran les différentes textures qui les composent en réilluminant sous n'importe quel angle les répliques digitales.