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Invasion de photos dans les musées entre Lausanne et Genève

Agenda culturel: le Musée de l’Élysée présente une exposition photo intitulée «La mémoire du futur»
Agenda culturel: le Musée de l’Élysée présente une exposition photo intitulée «La mémoire du futur» / 12h45 / 3 min. / le 28 mai 2016
Le flot grossit de façon exponentielle, qui ne prend pas de photos à l’heure actuelle? Même le macaque indonésien Naruto a été capable de faire d'excellents autoportraits, pardon des selfies. Pas étonnant qu’autant d’expositions se consacrent à ce médium.

Actuellement deux expositions se complètent entre Lausanne et Genève. Elles ont en commun de ressembler toutes les deux à des cabinets de curiosités anglais avec quantité de petits formats. La comparaison s’arrête là.

La mémoire et l'outil

"La Mémoire du futur" est la première exposition présentée par Tatyana Franck, la nouvelle directrice du Musée de l’Elysée à Lausanne qui a pris le parti de plonger dans l’extraordinaire collection d’images de L’Elysée pour créer des dialogues entre passé, présent et futur. Confronter la photographie contemporaine à ses origines au 19e siècle.

C’est très intéressant et ça demande un peu de temps pour vraiment voir les choses et comprendre que la photographie contemporaine, en tous cas une partie, continue d’utiliser des techniques qu’on croyait dépassées.

Premier constat, les pionniers n’étaient pas seulement des scientifiques, mais aussi des artistes qui avaient un art du cadrage consommé. Deuxième constat, ces techniques continuent d’être utilisées par des photographes pour des travaux poétiques, oniriques ou esthétiques et formels.

Et les citations ou hommages ne sont pas rares. L’exposition présente aussi les derniers joujoux technologiques qui permettent de voir en 3D des photos d’une autre époque.

L'outil indispensable

Au Musée Rath, "Révélations" se penche sur la nécessité de la photo dans la plupart des institutions de la ville de Genève qui contribuent à montrer les services rendus, depuis son invention, par la photographie dans les domaines artistiques, scientifiques, urbanistiques et documentaires notamment. Ce qui en fait un patrimoine populaire à part entière.

L’exposition commence avec les débuts de la  photographie à Genève (daguerréotypes de Jean-Gabriel Eynard) puis passe à l’exploration humaine dans les domaines géographiques, ethnologiques et anthropologiques avant de s’attaquer aux dimensions visuelles scientifiques de la faune et de la flore.

C’est très complet aussi sur l’aspect mémoire et évolution d’une institution comme la Croix-Rouge aussi présente dans l’exposition. Au total c’est un beau dédale, bien organisé mais assez copieux pour plusieurs visites.

Anne Marsol/dk

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