Un subtil mélange d'ingénuité et d'ironie post-moderniste c'est ainsi que l'on pourrait définir l'art d'Ugo Rondinone, plasticien suisse installé depuis vingt ans à New York. Il présente au Carré d'Art de Nîmes une exposition remarquable, entre malice et ingénuité: des oiseaux primitifs, des horloges sans aiguilles, des faux tableaux romantiques à l'encre de Chine.
Des horloges en vitrail et trois groupes de sculptures en bronze scandent cette visite: un parterre d’oiseaux, un banc de poissons flottant dans l’air et un groupe de petits chevaux qui jonches le carrelage clair du musée. Entre ces salles à la fois brutes et poétiques, Rondinone a placé des toiles de paysages à l’encre de chine, des ciels noirs aspergés de sable, des nuages bleus découpés.
Tout l’art de cette artiste, né à Brunnen en 1961, est dans le contraste entre une touchante ingénuité du rapport au monde et le finesses de l’art conceptuel, entre jeu d’échelle et détails incongrus.
Le visiteur est invité à flâner dans cette installation monumentale, jusqu'au 18 septembre 2016.