"Bienne est la ville de Robert Walser", a lancé jeudi Thomas Hirschhorn. Pour l'artiste suisse établi à Paris depuis 1984, travailler dans l'espace public urbain est une expérience qu'il qualifie de "fun". Son ambition est de garder éveillé le souvenir de Robert Walser.
Thomas Hirschhorn veut susciter et alimenter des réflexions autour de Robert Walser. Il envisage la construction de pavillons et de tentes, d'un bar, d'une bibliothèque et l'organisation d'ateliers en associant les écoles.
"Un projet populaire"
"C'est un projet populaire, accessible et décalé qui va s'installer dans différents endroits de la ville", a relevé le directeur de la formation, de la culture et du sport Cédric Némitz. Pour le conseiller municipal biennois, "on va vivre une exposition de sculptures sans objet".
Le financement du projet "Sculpture Robert Walser" n'a pas encore été établi. Les dernières éditions ont coûté en moyenne un million. La manifestation aura lieu du 16 juin au 2 septembre 2018.
ats/tmun
"Sois un marginal, sois un héros, sois Robert Walser"
Le poète et écrivain bilingue Robert Walser est né en 1878 à Bienne, ville dans laquelle il a grandi. Parmi ses romans figurent "Les Enfants Tanner", "Le Commis" et "L'Institut Benjamenta". Après une crise psychique, Robert Walser séjourne début 1929 à la clinique de Waldau puis en 1933 à celle d'Herisau. Il meurt dans l'anonymat en 1956.
"Sois un marginal, sois un héros, sois Robert Walser", a déclaré Thomas Hirschhorn. Le plasticien avait déclenché une polémique avec une exposition controversée au Centre culturel suisse de Paris, en 2004, qui écornait l'image de la démocratie helvétique.