Les rencontres d'Arles ont un forte tonalité helvétique cette année. Aux côtés de La Maison d'Ailleurs et de son exposition sur la représentation des monstres au cinéma, les visiteurs peuvent découvrir le travail de Dominic Nahr au Soudan du Sud, pays brisé par la guerre, les projections vidéo du plasticien Christian Marclay, les peuples indigènes d'Amazonie photographiés par Yann Gross ainsi qu'une interprétation du futur Pôle Muséal de Lausanne réalisée en carton par Augustin Rebebez.
L'identité indigène questionnée par Yann Gross
Photographe documentaire, Yann Gross présente au public son aventure humaine dans la jungle amazonienne. Avec cette exposition intitulée "The Jungle Show", le Vaudois interroge les stéréotypes sur l'Amazonie. "Mon idée n'est pas de dénoncer ni de prendre position mais c'est plutôt d'apporter un propos plus nuancé et d'évoquer toutes ces questions liées à l'identité et au rapport à la nature", explique l'artiste.
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Le "Musée carton" d'Augustin Rebetez
Augustin Rebetez a imaginé un univers singulier qui présente de manière originale l'ambitieux projet du futur Pôle Muséal de Lausanne. L'artiste jurassien a construit un château en carton qui comprend de fausses oeuvres d'art, notamment des photographies et des sculptures fabriquées elles aussi en carton.
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Le photoreportage au Soudan du Sud de Dominique Nahr
Né en 1983 en Suisse, Dominique Nahr vit et travaille aujourd'hui à Nairobi, au Kenya. Le photographe présente son travail réalisé au Soudan du Sud, un pays brisé par la guerre, les violences, la famine et les épidémies. Il a suivi les familles qui sillonnent ce pays en quête de sécurité mais aussi les hommes qui infligent cette souffrance.
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Son travail au Soudan a été remarqué par le World Press Photo en 2013. Il travaille entre autres pour le "TIME", le "New Yorker", la "Schweizer Illustrierte" et la "NZZ". En janvier 2015, il a été élu photographe de l’année lors du Photo15 de Zürich.
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Les détritus abandonnés de Christian Marclay
Christian Marclay, photographe à la double nationalité (suisse et américaine) expose plusieurs projections vidéos à partir de déchets trouvés dans la rue: bouteilles, pailles en plastique, canettes en aluminium ou encore mégots de cigarettes, autrement dit les traces que laissent les êtres humains dans la rue.
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Les monstres de la Maison d'Ailleurs
Le Musée yverdonnois de la science-fiction et des voyages extraordinaires affiche sa collection de monstres qui ont marqué le cinéma des années 1950 à 1980. Cette exposition inédite intitulée "Monstres, faites-moi peur!" propose 150 photographies de monstres: géants, vampires, mort-vivants, extraterrestres, créatures mythologiques, êtres anormaux et difformes. Elle confronte notre regard à l’idée de la norme.
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Les Rencontres photographiques d'Arles attirent chaque année entre 70'000 et 100'000 visiteurs. Le festival dure jusqu'au 25 septembre.
mec/ctr
L'Espace Nonante-neuf
Les Helvètes sont encore représentés par l'"Espace Nonante-neuf", tenu par Présence suisse, dans lequel s'est tenue la soirée d'ouverture, le 4 juillet dernier. Le conseiller fédéral Alain Berset a d'ailleurs fait le déplacement pour l'occasion et a rencontré son homologue française Audrey Azoulay pour renforcer la coopération culturelle franco-suisse.
Beni Bischof nominé pour le Prix Découverte
La présence d'un autre artiste suisse est à relever, celle du plasticien Beni Bischof. Le Saint-Gallois fait partie des 10 nominés pour le Prix Découvertes des Rencontres d'Arles 2016.
Le lauréat se verra remettre un prix de 25’000 euros par la Fondation Luma, fondée par Maja Hoffmann, héritière des laboratoires Roche et passionnée d’art contemporain.
A l’occasion des Rencontres d'Arles, la toute première halle rénovée de la Fondation Luma Arles accueille d'ailleurs une exposition collective.