Lor-K, jeune artiste parisienne, utilise les objets encombrants pour en faire des œuvres d’art éphémères.
Investir l'espace urbain
Lor-K ne possède pas un atelier, elle réalise notamment ses sculptures dans la rue, sous l’œil étonné des passants. Chacune de ses performances intrigue, comme sa recherche des matelas en mousse.
J’ai ce goût pour l’espace urbain, même les bruits sont partie du sujet, ça donne un contexte d’action…
L'investissement de l'espace urbain est pour Lor-K très important, faisant partie intégrante de son oeuvre. Découpe, couture, peinture, Lor-K touche à tout pour faire naître ces œuvres éphémères.
Un art de rue qui sort des murs
Lor-K est convaincue que l'art de rue peut sortir des murs. Son projet actuel "Eat me" l'amène à faire une cuisine toute particulière, comme les sushis aux crevettes préparés en utilisant des matelas géants et autres objets encombrants qu'elle trouve.
Je me revendique pas comme militante. Je veux essayer d’attirer le regard des gens sur ces matières abandonnées.
Sa seule constante est d'utiliser in situ les encombrants, une matière première gratuite et abondante, que ce soit les matelas, avec "Eat me" et ses diverses recettes réalistes, les réfrigérateurs abandonnés pour "Consomas", ou alors les divers objets mutilés dans "Objeticide".
Au travers de ces performances, elle apporte un nouveau regard sur ces objets de consommation finalement délaissés.
Explorer l'Europe à travers ses déchets
Ce dont nous nous défaisons en dit beaucoup sur nos cultures, c’est pourquoi Lor-K entend explorer l’Europe à travers ses déchets.
Son projet "Dans ce monde", qui consiste à disposer des lettres en capitales blanches sur un tas d’encombrants abandonnés en pleine ville, pourrait l’emmener en Suisse.
Marie-Emilie Catier/sf