Dix-neuf sculptures contemporaines s'invitent sur le campus de l'UNIL

Exposer sur un site comme le campus de Dorigny est un défi complexe, car c'est un lieu aux multiples contraintes: des arbres classés qu'on ne peut approcher de trop près, des zones qu'on doit laisser libres pour les fameux moutons de l'UNIL qui font office de tondeuses à gazon, ou pour les jardiniers qui travaillent toute l'année sur le site.

Ces contraintes pourraient refroidir les artistes, mais pas ici, au contraire

Devant la jolie petite maison de maître, pas loin de la grange de Dorigny, la sculpture très malicieuse de Tiago Borges, un toboggan d'un genre particulier puisqu'on peut y accéder des deux côtés, on est donc condamné à ne pas glisser vers une issue, mais à se cogner à celui qui voudrait glisser en même temps, depuis l'autre toboggan... une métaphore de ce que peuvent être, parfois, les études universitaires.

Non loin de l'infernal toboggan, l'incroyable gisante qui a poussé sur ce talus en pente douce, a des allures de compost macabre réalisé en céramique peinte. C'est l'œuvre du jeune Victor Auslander. Et à deux pas de la cafétéria, une drôle de forme géométrique à plusieurs faces, recouverte de ciment. Une œuvre signée Simon Depierraz qui évoque cette triennale au micro de Florence Grivel dans l'émission "Vertigo":

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Une exposition ouverte à tous les artistes suisses

L'exposition est ouverte à tous les artistes suisses, qu'ils soient jeunes ou moins jeunes, pour autant que leur proposition soit pertinente pour le lieu. Au total, 19 artistes de toute l'Helvétie et de tous les styles sont présents à Dorigny. Pour preuve: devant la bibliothèque, dans la prairie, une rivière de troncs descend en direction du lac. Il s'agit d'une très belle installation du Tessinois sexagénaire Mauro Valsangiacomo.

Florence Grivel/aq/ld

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