En tant qu'illustrateur de presse, Philippe Lardy a vécu des années fastes à New-York entre 1987 et 2000 à une époque où, selon l'artiste, "il suffisait de parler anglais avec un joli accent français pour que toutes les portes s’ouvrent". "The New York Times", "Newsweek", "Time Magazine", "Rolling Stone", "The Washington Post", "Libération" et bien dʹautres titres encore ont publié ses illustrations.
Se concentrer sur l'acte de création
Puis est arrivé un moment où, fatigué de répondre à des commandes et de suivre les sirènes du succès qui lui donnaient l’impression, à force, de perdre son âme, il décide d'abandonner ce métier qui a beaucoup changé.
L’illustration avait ceci de merveilleux, d’être en contact avec le monde, créer des images qui existaient dans la réalité des gens. C’était grisant.
La venue d’internet, des images à la portée de tous, l’émergence des managers éditoriaux qui décident de l’efficacité des dessins, tout cela appauvrit les univers des auteurs et leur regard sur l’actualité du monde. Installé à Genève depuis 2010 Philippe Lardy, passionné de bouddhisme et de psychanalyse, préfère aujourd’hui se concentrer sur une pulsation de création plus lente, plus libre.
Florence Grivel / aq