Au Kunstmuseum de Bâle, une centaine de toiles et de dessins montrent pas à pas, à partir des années 30, comment le peintre américain Jackson Pollock s'est peu à peu détaché du figuratif pour entrer de plein pinceau dans son oeuvre où la notion d'espace devient cosmique, plutôt qu'une fenêtre ouverte sur le monde.
Lorsque vous peignez à partir de l’inconscient, les figures sont prêtes à émerger.
Il lui a fallu traverser toutes sortes d'influences, comme la psychanalyse, Picasso, l'art des indiens Navajos ou l'art primitif, pour atteindre le climax de son art. C'est cette passionnante évolution que montre l'exposition.
Le Kunstmuseum présente des œuvres majeures issues de collections privées et des pièces d’exception provenant de collections de musées européens, des États-Unis, d’Australie et du Japon.
Florence Grivel / mcc
De nouvelles techniques
Pollock utilise la technique du "all-over", à savoir répartir sur toute la surface de la toile les éléments du tableau, oubliant ainsi la notion de profondeur de champ et de perspective.
Une autre technique c'est celle du "dripping": laisser goutter la peinture, par exemple au travers d'une boîte de conserve trouée, afin de réaliser des lignes de couleurs sinueuses coulant sur la toile de façon continue.
Le "splashing", ou comment tremper le pinceau dans la peinture, l'agiter et gicler ainsi la surface de l'oeuvre.