La maison dans laquelle vivait l'écrivain suisse Charles Ferdinand Ramuz à Pully (VD) est une vieille bâtisse qui a besoin d’un sérieux lifting. Les héritiers veulent aménager des appartements à l’étage et transformer le bureau de l’écrivain en espace muséal. La commune de Pully a donné son accord, mais le Conseil d'Etat vaudois n'en veut pas. Une interpellation a été déposée mardi après-midi devant le parlement pour que le gouvernement soit plus impliqué dans ce dossier.
Si le canton de Vaud salue le partenariat établi entre les héritiers et la commune, notant que cet espace muséal mettra en valeur l'oeuvre de Ramuz, pas question d’investir dans un nouveau musée alors que le projet du clinquant Musée des Beaux-Arts est en cours.
Déceptions et agacements
Ce désintérêt du gouvernement pour la maison historique déçoit les héritiers de l'écrivain et agace certains historiens. Pour eux, il ne faut pas seulement sauvegarder le bureau, mais aussi l’appartement de Ramuz. Ainsi, l'historien de l'architecture Bruno Corthésy trouve étonnant que le canton puisse décider de ne pas s'occuper de cette collection alors qu'on ne sait pas exactement ce qu'il y a dans cette maison dans la mesure où aucun inventaire systématique et scientifique n'a jamais été fait.
Connu jusqu’au Japon, souvent critiqué dans son propre canton, l'écrivain Ramuz est de retour sur le devant de la scène, mais sur la scène politique cette fois-ci.
Guy-Olivier Chappuis/aq