Si le prix a déjà été remis à deux architectes la même année, c'est la première fois que trois personnes sont récompensées conjointement par ce prix, créé en 1979 pour récompenser le travail d'un architecte vivant.
Les trois architectes, originaires d'Olot, en Catalogne, travaillent ensemble depuis 1988. Leur travail démontre un engagement à créer des espaces en relation intime avec leur environnement. Extérieurs et intérieurs doivent s'harmoniser dans leur esprit et ils jouent beaucoup sur la minéralité des matériaux et la transparence.
Le jury du Pritzker relève cette capacité à relier les mondes et remarque que leurs réalisations "ont eu un impact sur la discipline bien au-delà de leur domaine immédiat. Leurs œuvres touchent aussi bien des espaces publics et privés que des lieux culturels et des établissements d'enseignement".
On doit notamment à Rafael Aranda (55 ans), Carme Pigem (54 ans) et Ramon Vialta (56 ans) le musée Soulages à Rodez (F, photo ci-dessus).
olhor avec afp
Une oeuvre internationalement reconnue
Issu de l'école technique supérieure d'architecture de Vallès, près de Barcelone, le trio a bâti une oeuvre internationalement reconnue, sans jamais quitter la petite ville catalane d'Olot, réputée pour son exceptionnelle forêt de hêtres ou ses volcans tout proches.
Ses constructions ont la sobriété et les teintes du parc naturel de la Garrotxa, tel l'acier sombre omniprésent qui rappelle la pierre volcanique.
Le trio de RCR avait été marqué par l'école d'architecture de Barcelone, qui marqua les Jeux olympiques de 1992.
Mais il a aussi revendiqué l'influence des sculpteurs espagnols Eduardo Chillida et Jorge Oteiza, celle des peintres américain et français Mark Rothko et Pierre Soulages ou encore de l'architecture traditionnelle du Japon.