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L'art de rue est devenu un marché lucratif

L'art urbain en art majeur
L'art urbain en art majeur / 19h30 / 2 min. / le 9 mars 2017
L’art de rue est toujours marqué par des performances parfois provocantes mais il devient aussi un marché. Il se vend parfois très cher et est désormais exposé dans des musées ou des galeries, comme Speersta à Bursins (VD).

L'art urbain a colonisé presque toutes les villes du monde et constitue même leur identité, au point de devenir un but touristique en soi. Cette ouverture au grand public profite à ces œuvres autrefois marginales.

Des oeuvres qui défient les générations

A Bursins (VD), la galerie Speerstra est spécialisée dans les graffitis depuis 25 ans et expose des mastodontes du domaine, de Mist à Crash, de JonOne au Bâlois Smash 137. Le plus jeune public adhère à ce mouvement d'art urbain et les collectionneurs s'y intéressent depuis plus de vingt ans, explique Willem Speerstra, collectionneur et directeur de la galerie Speerstra. Il est donc logique qu'aujourd'hui que les prix s'envolent et atteignent des centaines de milliers de francs.

Un oeuvre de l'artiste Banksy dans le Bronx photographiée le 21 octobre 2013. [AFP - Dennis Van Tine]
Un oeuvre de l'artiste Banksy dans le Bronx photographiée le 21 octobre 2013. [AFP - Dennis Van Tine]

Un lieu d'exposition permanent

Les artistes de street art comme Banksy ou Invader battent régulièrement des records dans les ventes aux enchères. Le collectionneur Nicolas Laugero a lui pour ambition de créer le premier lieu d’exposition permanent d’art urbain, Art 42, avec ses propres pièces. Cet espace occupe une partie des locaux de l’école d'informatique du géant des télécoms Xavier Niel à Paris et est d'accès totalement gratuit. On y retrouve une cinquantaine d’artistes comme JR, Monkey Bird, Madame ou encore Shepard Fairey.

Ces artistes amènent une espérance, un autre regard. C'est pour cela qu'ils nous touchent et qu'autant de gens s'y intéressent.

Nicolas Laugero, collectionneur d'art urbain

En six mois d'ouverture, Art 42 a déjà accueilli 30'000 visiteurs.

Marie-Émilie Catier/mh

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