Aujourd'hui les eaux du lac ont un énorme succès et tout le monde trouve parfaitement naturel de s'y baigner dès que la chaleur le permet. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Par exemple, il y a 40 ou 50 ans, la pollution est telle, que l'on interdit parfois la baignade.
Et puis, le lac fait peur, on y fait d'étranges rencontres.
Des fois dans le lac, on rencontre des animaux qu'on ne penserait pas voir ici. On a vu des esturgeons, on a vu des sangliers, on a vu même un ours. Et, dans les années 50, un alligator qui s'était échappé d'une propriété!
La pudeur, un obstacle à la baignade
Au 19e siècle, les villes interdisent de se baigner en public. L'exposition montre une cabine de bains à roulette, poussée par le cocher d'un hôtel. Elle permettait à son utilisatrice de se baigner sans être vue. C'était à La Tour-de-Peilz, vers 1850.
Aujourd'hui encore, la pudeur fait toujours débat. La semaine dernière, le gouvernement genevois a modifié un règlement vieux de 70 ans en autorisant la baignade seins nus dans le canton. Et sur les 121 plages publiques du Léman, le naturisme n'est pas autorisé, sauf à Thonon.
La baignade dans l'histoire
Les premières preuves de baignade dans le lac Léman datent du 15e siècle. On a trouvé des documents sur l'interdiction des bains lors des épidémies de peste. Les premiers aménagements publics arrivent deux siècles plus tard.
Vers 1790, les premiers cours de natation s'organisent à Genève, pour des raisons de sécurité.
Sylvie Lambelet/ld
"Plouf!", une exposition à voir au Musée du Léman jusqu'au 20 septembre. C'est aussi un livre paru aux Editions Glénat.