"La Suisse occupe une place importante dans le monde des arts et de la culture. Et son pavillon, ici à Venise, peut être considéré comme son ambassade artistique", a dit Alain Berset, selon une version écrite de son allocution inaugurale. La Suisse "y exerce une forme de diplomatie subtile et souvent remarquable", a-t-il poursuivi.
Le conseiller fédéral a déploré que l'artiste Alberto Giacometti n'ait jamais représenté la Suisse à Venise auparavant, lui qui était réticent à y participer. Aussi, parvenir à convier le Grison à la Biennale "plus de 50 ans après sa mort, en respectant scrupuleusement, non pas sa volonté, mais l'esprit de son oeuvre, est une prouesse diplomatique qui fait honneur au génie helvétique", a souligné Alain Berset.
>> A lire aussi : Giacometti à l'honneur du pavillon suisse de la Biennale de Venise
103 artistes participent à leur première Biennale
"Vive l'art" proclame cette biennale qui veut prouver la vitalité de l'art au travers d'oeuvres de quelque 120 artistes venus de 50 pays. Parmi eux, 103 y participent pour la première fois.
L'idée est, pour Christine Macel, directrice artistique de la 57e édition de cette biennale et conservatrice en chef du Centre Pompidou à Paris, "de remettre l'artiste au centre de l'exposition".
Le parcours sera rythmé par neuf "Trans-pavillons" comme autant de chapitres d'un livre. Au programme de l'évènement se rajoute celui offert par les 84 pavillons nationaux.
Une édition féminine et féministe
La Biennale de Venise remettra un Lion d'Or à la carrière d'une icône du féminisme, l'artiste américaine Carolee Schneemann, célèbre pour avoir utilisé son corps comme matière première à ses performances autour de la sexualité.
Cette édition a l'ambition d'intégrer un plus grand nombre de femmes et d'accueillir de nouveaux pays comme le Nigeria, Antigua-et-Barbuda, Kiribati ou le Kazakstan.
afp/ld