Pour son projet "New Artificiality", Catherine Leutenegger s'est rendue au siège d’une entreprise chinoise de construction fabriquant des bâtiments avec de gigantesques imprimantes 3D. Il s'agit des plus grands objets imprimés en 3D au monde.
Ces millefeuilles de ciment, conçus en un temps et un coût record, vont-ils s’imposer en tant que nouveau mode de construction et marquer la fin de la standardisation ?
L’impression 3D révolutionne-t-elle le monde?
Ces machines semblent capables de résoudre tant de problématiques contemporaines, elle font rêver mais elles effraient tout autant.
La médecine de l’avenir compte dessus. Récemment des chercheurs anglais parvenaient à implanter des oreilles reconstituées sur des rats. Le monde médical commence déjà à rêver de machines capables de fabriquer des tissus et organes humains.
Mais encore dans un tout autre domaine, les grands chefs étoilés se réjouissent de compter sur ces imprimantes en 3D qui réussiront à réaliser des pièces montées aussi complexes qu’une grande complication.
L'habitat du futur
Dans le cadre des Journées photographiques de Bienne, la photographe suisse présente des images prises en Chine dans un parc d’exposition montrant les potentiels de l’atout majeur d’une entreprise de construction: une gigantesque imprimante 3D crachant couche par couche des murs, des escaliers, des façades.
L'artiste suisse analyse surtout les limites de cette technique. Jusqu’où peut-on aller ? Quelles sont les limites techniques de cette manière de construire l'habitat du futur?
Mille feuilles de ciment conçus en un temps record, chimères d’architecture, des questions abyssales surgissent face à ce travail.
Florence Grivel/Miruna Coca-Cozma
New Artificiality, Journées photographiques de Bienne, jusqu'au 28 mai.