En ville de Sion, les graffeurs peuvent aujourd'hui s’exprimer légalement sur de nombreux murs de la cité, 3000 m2 au total. Un espace de liberté négocié par des graffeurs après des années d'illégalité. Depuis quelques années, les graffitis ne se limitent plus aux souterrains. Ils ont pris du grade et s'exposent, comme à la piscine de Sion ou dans une salle de théâtre. Aujourd'hui, le graffeur Issam Rezgui vit de son art et a pour mandat de sublimer les palissades de la médiathèque.
On participe au développement urbain de la ville. On n'est pas dans la détérioration. Au contraire, on est là dans l'échange, le partage avec les gens.
Embellir d'anciennes constructions
À Crans-Montana, des graffitis ont été réalisés par des artistes du monde entier lors d’un festival d’été, le Vision Art Festival. Selon Gregory Pages, son fondateur, le Vision Art Festival a pour but de combiner l'art urbain et la nature alpine du lieu. Les oeuvres des artistes invités permettent ainsi d'embellir des constructions peu esthétiques des années 1970 ou alors des remontées mécaniques. Trente-quatre œuvres sont visibles aujourd'hui en station et sur les pistes de la station valaisanne.
Marion Tinguely/mh