Modifié

Cent tableaux de Hodler réunis au Musée Rath de Genève

"Le lac de Thoune aux reflets symétriques", une huile sur toile de Ferdinand Hodler peinte en 1905. [Musée Rath/Musée d'art et d'histoire - Bettina Jacot-Descombes]
Le MAH de Genève et le Kunstmuseum de Berne s'associent pour une exposition sur Hodler / Le 12h30 / 3 min. / le 19 avril 2018
La grande exposition phare "Hodler//Parallélisme" débute vendredi à Genève. Cent tableaux du maître sont réunis au Musée Rath à l'occasion du centenaire de sa disparition. Avant de rejoindre le Musée des Beaux-Arts de Berne.

Situés dans les villes de naissance et de mort de l'artiste, le Musée des Beaux-Arts de Berne et les Musées d'art et d'histoire de Genève (MAH) ont décidé d'unir leurs collections et leurs forces pour proposer cette exposition.

"Hodler//Parallélisme" frappe en premier lieu par la quantité de tableaux réunis: une centaine, dont une dizaine de très grands formats. La moitié des oeuvres viennent des collections genevoises et bernoises.

Le fil rouge qui relie toutes ces toiles est, comme l'indique le titre de l'exposition, le parallélisme. Une théorie qu'a notamment développée Hodler lors d'une conférence à Fribourg en 1890.

Sentiment de fourre-tout

L'accrochage met l'accent sur la façon dont Hodler construit ses tableaux, avec des lignes verticales quand il peint une forêt de sapins ou son célèbre tableau "Le bûcheron", avec force lignes horizontales dans ses paysages lacustres qui font écho au portrait de Valentine, la femme de Hodler, sur son lit de mort.

Mais ce parti pris du parallélisme est également utilisé pour montrer côte à côte un autoportrait et un paysage. Hélas, ces assemblages donnent un sentiment de fourre-tout, renforcé aussi par la présence de plusieurs variantes de la même oeuvre qui, en sus de montrer des toiles collées les unes aux autres, revêtent un aspect répétitif. Certains paysages extraordinaires du Léman, par exemple, auraient mérité davantage d'espace pour être bien mis en valeur.

Une dimension fourre-tout dont se défend Laurence Madeline, commissaire de l'exposition: "C'est un fourre-tout qui est organisé avec une certaine mauvaise foi par Hodler, parce que la nature n'est absolument pas parallèle mais dissymétrique (...) Le côté fourre-tout dénote une certaine liberté pour approcher l'oeuvre de Hodler".

Sujet radio: Sylvie Lambelet

Adaptation web: Olivier Horner

"Hodler//Parallélisme", Musée Rath, Genève, du 20 avril au 19 août.

Publié Modifié

Première rencontre entre Hodler et Giacometti à Winterthour

Les deux géants de l'art suisse du 20e siècle, Ferdinand Hodler et Alberto Giacometti, sont réuni pour la première fois dans une exposition à Winterthour (ZH) visible du 21 avril au 19 août. Le Musée des Beaux-Arts a choisi ce dialogue inédit pour célébrer les 100 ans de la mort d'Hodler.

De son approche originale, le Kunstmuseum de Winterthour espère développer un nouveau regard sur l'oeuvre de Hodler, explique le directeur Konrad Bitterli devant les médias jeudi. La juxtaposition avec Giacometti met en évidence la modernité du travail du peintre né à Berne, au-delà du symbolisme et de son rôle de peintre national.

Le dialogue éclaire également sous un nouvel angle l'oeuvre du sculpteur grison, qui avait seize ans au moment de la mort de Hodler. Son rapport avec la tradition devient clairement visible, remarque M. Bitterli.