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Caricaturer Macron, histoire d'un tâtonnement

L'exposition "Dessine-moi un Macron" revient sur le façonnage de son image dans la presse. [duBus]
Si la photo est bonne - L'exposition "Dessine-moi un Macron" lancée à la Maison du dessin de presse / Si la photo est bonne / 2 min. / le 11 juin 2018
Une année après l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, une exposition à la Maison du dessin de presse de Morges revient sur le façonnage de son image dans la presse.

Comment créer un personnage de caricature autour d'un nouvel acteur politique? Cette question, tous les dessinateurs de presse se la posent. L'exposition "Dessine-moi un Macron", à voir dès vendredi 15 juin à la Maison du dessin de presse de Morges, revient sur les multiples essais de représentation du président français.

Un exercice rendu difficile par le fait qu'Emmanuel Macron ne présente pas "d'angle de caricature évident" et qu'il était peu médiatisé avant le second tour de la présidentielle française.

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"C'est moi ou la blondasse du FN"

Une première esquisse pour la caricature de Macron fait son entrée dans la presse internationale le 3 mars 2017 dans le quotidien belge "La Dernière Heure". Un costard noir, les cheveux lisses, le nez proéminent et l'air nonchalant: voici Emmanuel Macron, croqué par le dessinateur Dubus, juste avant son élection à la présidentielle.

Adossé à une tribune, le candidat de la République en Marche se lime les ongles, son programme se résume en quelques mots: Hamon c'est perdu, Fillon c'est cramé, c'est moi, ou la blondasse du FN.

Tout à réinventer

Façonner une figure bien identifiable pour les lecteurs, faire sourire et forcer le trait: avec l'arrivée de Macron au pouvoir, soudain tout était à ré-inventer pour les caricaturistes.

"Les dessinateurs tâtonnent au début", raconte Stéphanie Billeter, administratrice de la Maison du dessin de presse de Morges. "Macron peut avoir les yeux bleus, les cheveux blonds...mais au fur et à mesure de sa présence, une uniformité se dégage. Chacun va aller voir ce que fait son confrère et une figure va finalement apparaître, qui sera celle qui va rentrer dans l'inconscient collectif du public."

Une année après son apparition sur la scène médiatique, Macron est partout, toujours aussi hautain et dégarni. Mais peut-être un peu plus sympathique sous le trait de plus en plus affiné des caricaturistes.

Sophie Iselin/mh

"Dessine-moi un Macron", Maison du Dessin de Presse, Morges, du 15 juin au 30 septembre 2018

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