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Le transhumanisme selon le photographe Matthieu Gafsou

L'exposition "H+" du photographe suisse Matthieu Gafsou est à voir aux Rencontres photographiques d'Arles jusqu'à 23 septembre 2018. [AFP - Bertrand Langlois]
Matthieu Gafsou expose à la 49ème édition des Rencontres de la photographie à Arles / La Matinale / 3 min. / le 4 juillet 2018
La 49e édition des Rencontres de la photographie à Arles a débuté lundi. Parmi les 150 artistes invités, le Lausannois Matthieu Gafsou qui présente son travail sur l'Humain augmenté.

Matthieu Gafsou, 37 ans, photographe et diplômé de l'école de Vevey est à Arles pour présenter, dans le cadre des 49e Rencontres de la Photographie, son travail sur le transhumanisme.

Pour cette réaliser cette série de photos, il est allé à la rencontre de ceux dont l'obsession est de dépasser la condition humaine, d'exister de manière augmentée, mécaniquement, psychiquement, et même chimiquement. Ambition qui dépasse largement les prouesses techniques.

Le transhumanisme répond aussi à des inquiétudes et à des angoisses. Il y a quelque chose comme une nouvelle religion qui voudrait inventer son Dieu, sauf que Dieu, c'est l'homme.

Matthieu Gafsou, photographe

Russie et désir d'immortalité

Se substituer à Dieu et atteindre une certaine forme d'immortalité? En Russie, une entreprise spécialisée dans la cryogénisation a accepté que Mathieu Gafsou photographie les immenses tonneaux dans lesquels reposent les candidats à l'immortalité. "La législation russe est la plus permissive avec celle des Etats-Unis et de la Chine. Si vous êtes Européen et que vous voulez vous faire congeler, vous devrez aller en Russie", précise le photographe. 

Deux ans d'enquête

Cryoconservation, pacemakers et nourriture hyophilisée, l'enquête photographique de Mathieu Gafsou emmène le visiteur aux confins de l'humain augmenté. Parfois tout près d'ici, à Lyon, où des bio-hackers qui tentent de bricoler le corps humain à coup de puces électroniques, se réunissent pour de folles "Implants Parties". "Le corps ainsi modifié devient plus facilement manipulable par autrui" conclut le photographe qui a vécu un périple de deux ans pour construire sa série.

Propos recueillis par Sophie Iselin/mcm

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