Il s'agit de la 25e édition suisse des Journées européennes du Patrimoine (JEP). En 2018, dans le cadre de l'Année européenne du patrimoine culturel, elles se déroulent exceptionnellement sur quatre week-ends durant le mois de septembre, un par région.
Chaque année, la manifestation rassemble en tout cas des dizaines de milliers de visiteurs à travers l'Europe. Preuve que le patrimoine séduit.
A Sion, le public est invité à visiter les bâtiments modernes d'après-guerre de Jean Suter qui propose une architecture rationnelle, efficace et à échelle humaine, où la lumière et l'horizontalité sont les maîtres-mots. Immeubles ou magasins tranchent avec les mayens et autres chalets qui font partie aussi des visites du patrimoine.
Dans un autre genre, dans le Jura, sur les crêtes du Doubs, il est possible de découvrir des citernes d'Epiquerez, des citernes en pierres sèches très anciennes destinées à capter et à conserver l'eau, mémoire restaurée récemment.
A Lausanne, la Bavaria à l'honneur
Du côté de Lausanne ce week-end, l'histoire de la mythique brasserie du XIXe siècle, La Bavaria, se dévoile aux curieux. En haut de la rue du Petit-Chêne, La Bavaria est un fleuron architectural en plein projet de rénovation et restauration.
L'édifice prend son aspect actuel dès 1892. La mode des brasseries éclot suite à l'arrivée d'ouvriers et étudiants allemands. Lausanne connaît alors un développement sans précédent dans le giron de la révolution industrielle.
L'architecte mandaté, Francis Isoz – à qui l'on doit notamment le château d'Ouchy, la BCV sur la place Saint-François – dote la brasserie de beaux atours: il décore la façade de riche manière, avec une enseigne peinte en fausse mosaïque, une grande vitrine qui donne sur un intérieur boisé, et un bas-relief de pierre qui représente une pinte moussue.
L'actuelle restauration de La Bavaria a pour objectif de conserver l'esprit "Bavaria", retrouver les ambiances d'avant avec un mobilier historique rénové, tout en jouant avec des aspects plus modernes, notamment grâce à des luminaires. La fin des travaux de restauration est prévue pour le printemps 2019.
Florence Grivel/ld