Léonard de Vinci est mort en France en 1519 mais il est né en Toscane en 1452. Il était donc logique que le coup d'envoi des célébrations attendues pour le 500e anniversaire de la mort du génie de la Renaissance soit donné à Florence, plus particulièrement à la Galerie des Offices.
L'exposition qui inaugure cette série de commémorations s'intitule "L'eau microscope de la nature". Pourquoi ce thème? Parce qu'il est au coeur du codex Leicester, le manuscrit de 72 pages d'une écriture très serrée, rédigé à partir de 1504 par Léonard de Vinci.
Une avancée dans le domaine de l'hydraulique
L'ouvrage contient des croquis, des dessins, des diagrammes, de nombreuses
notes scientifiques, inventions futuristes et idées novatrices autour du mouvement de l'eau. "Léonard de Vinci émet l'hypothèse par exemple qu'il y aurait de l'eau sur la lune. Depuis quelques mois, nous savons qu'il y en a... mais sur Mars", explique le directeur de la Galerie des Offices, Eike Schmidt.
Le manuscrit est rédigé en écriture spéculaire, c'est-à-dire que le texte est à l'envers et qu'il faut le décoder à l'aide d'un miroir. "Le codex est présenté dans son entier, exactement comme Léonard de Vinci l'a rédigé, comme il est conservé depuis sa mort", explique Paolo Galluzzi, historien des sciences.
L'ouvrage tient son nom du premier comte de Leicester qui l'acheta en 1717. Aujourd'hui, ce document incomparable appartient à Bill Gates. Il se l'est offert pour plus de 30 millions de dollars en 1994, faisant ainsi du codex de Leicester, le livre le plus cher du monde.
Caissons de conservation
Pour Léonard de Vinci, la peinture était la parfaite imitation de la nature. Pour permettre aux générations futures de pouvoirs contempler sans dommages les oeuvres de l'auteur de "La Joconde", la Galerie des Offices a choisi d'exposer les tableaux du maître dans des caissons de conservation qui mesurent l'humidité et la température des oeuvres. Un système ultra-sophistiqué qui aurait certainement plu à Léonard de Vinci.
Sujet du 19h30 proposé par Valérie Dupont
Réalisation web: Marie-Claude Martin