La découverte a été faite quand le temple de la physique a décidé de numériser ses 450'000 photographies. En fouillant un vieux meuble, des employés du CERN sont alors tombés sur des diapositives poussiéreuses et moisies datant de la fin des années 1980.
"Ces diapos étaient des candidats parfaits pour la poubelle", résume au 19h30 Jean-Yves Le Meur, responsable du projet Mémoire digitale du CERN. "Mais après les avoir nettoyées et projetées, nous nous sommes rendus compte qu'elles étaient magnifiques d'un point de vue artistique."
Transformées en photos grâce à la subligraphie
De ces photos prises durant la construction de l'accélérateur de particules LEP, Jean-Yves Le Meur et Matteo Volpi, physicien-photographe, ont décidé d'en faire des oeuvres d'art. Et cela grâce à la subligraphie, une technologie de reproduction d'images sur des plaques d'aluminium.
"Nous utilisons des encres qui ne sont pas des encres classiques, mais qui sont comme des cires", explique le photographe Pierre Descombes, qui travaille pour la galerie Images de marque où sont exposés les clichés. "Sur les encres, nous posons une plaque d'aluminium, et avec une presse nous chauffons ces encres de façon à les vaporiser à l'intérieur des couches superficielles de métal."
Avec pour résultat un rendu éclatant et résistant face au temps qui passe. Intitulée "Breaking the mold", soit "Briser le moule", cette exposition innovante est à découvrir jusqu'au 7 décembre en vieille-ville de Genève.
Adaptation web: Tamara Muncanovic
Reportage d'Isabelle Gonet