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Grande rétrospective Ingmar Bergman à la Cinémathèque suisse

Le réalisateur suédois Ingmar Bergmandans les années 60. [AFP - Bonniers Hylen/Scanpix Sweden]
Rétrospective Ingmar Bergman à la Cinémathèque suisse: interview de Frédéric Maire / Forum / 5 min. / le 5 janvier 2019
Décédé en 2007, le réalisateur suédois aurait eu cent ans en 2019. Avec une quarantaine de films et une quinzaine de téléfilms, Bergman est considéré comme l'un des meilleurs réalisateurs de l'histoire du cinéma.

Inspiré au départ par le réalisme poétique français d'avant-guerre, puis par le néoréalisme italien, Ingmar Bergman a ensuite créé son propre style. Selon Frédéric Maire, directeur de la Cinémathèque suisse interrogé par la RTS, "chacun de ses films est unique en son genre. A chaque fois, il a cherché à réinventer une manière de raconter une histoire."

Un univers tellement unique, qu'à l'image de Fellini ou d'Hitchcock, son nom est devenu un adjectif - "bergmanien" - qui décrit des interprétations psychologiques, des voyages introspectifs ou des questionnements identitaires, thématiques chers au Suédois.

Un cinéma couronné de succès

A partir du milieu des années cinquante, Ingmar Bergman a connu une notoriété internationale avec des oeuvres comme "Sourires d'une nuit d'été", "Le Septième Sceau" ou "Les Fraises sauvages", qui ont marqué leur époque et l'histoire du cinéma. Par la suite, il ira encore plus loin dans l'expression cinématographique, en particulier avec "Persona", "Scènes de la vie conjugale" ou "Fanny et Alexandre".

Ses films seront couronnés de nombreuses récompenses dans les plus grands festivals. Il est aussi l'unique cinéaste distingué d'une "Palme des Palmes", remise lors du Festival de Cannes 1997.

Bergman arrive à entrer à l'intérieur des êtres humains pour sonder leur âme et creuser leur psyché en s'inspirant moins de Freud que de Jung, notamment dans "Persona". C'est cela qui le rend totalement unique.

Frédéric Maire, directeur de la Cinémathèque suisse.

Toujours selon le directeur de la Cinémathèque Suisse, chaque film est par ailleurs une manière d'exorciser la souffrance que le cinéaste a certainement dû endurer enfant, subissant la discipline très rigide de son père pasteur. Une enfance qu'il raconte dans "Fanny et Alexandre", son ultime film sorti en 1982 qui sera projeté dans une version restaurée et numérisée le 17 février au Capitole à Lausanne dans le cadre de cette rétrospective.

Interview radio: Mehmet Gultas

Réalisation web: Andréanne Quartier-la-Tente

Rétrospective Ingmar Bergman à l'occasion des cent ans de sa naissance. A voir à la Cinémathèque suisse à Lausanne jusqu'en avril.

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