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Quand la Chine se met, elle aussi, à sauver le monde au cinéma

"The Wandering Earth" a tous les ingrédients d’une cash-machine hollywoodienne. [Imaginechina/AFP - Xu congjun]
C'est arrivé loin de chez vous - Cette fois, c'est la Chine qui sauve le monde / C'est arrivé loin de chez vous / 2 min. / le 21 février 2019
Premier blockbuster chinois de science-fiction, "The Wandering Earth" cartonne - y compris aux Etats-Unis et au Canada, où il est également sorti. Il a coûté 50 millions de dollars mais en a déjà rapporté plus de 610.

Le soleil est en train de mourir et l'humanité est condamnée… La seule solution est donc de déplacer la Terre entière vers un système stellaire éloigné. Avec ses effets spéciaux, ses héros et sa bande-son, "The Wandering Earth" (La Terre errante) a tous les ingrédients d’une cash-machine hollywoodienne. A une différence près: cette fois, ce ne sont pas les Américains, mais les Chinois qui sauvent le monde.

Ce nouvel "Armaggedon" en chinois propose la même dose de nationalisme que l'on trouve dans un "Independance Day" ou tout autre film catastrophe dont l’Amérique nous abreuve régulièrement.

Avec le soutien de l'appareil politique

Mais le gouvernement américain n’assure pas le service après-vente des films made in America, alors que l’appareil d’Etat chinois s’est entièrement mobilisé pour ce film - à commencer par le ministère des Affaires Etrangères. "C’est un film génial. Je recommande à tout le monde d’aller le voir, a lancé la porte-parole de la diplomatie chinoise. Et les médias d’Etat ont embrayé: "Quand les Américains envoient une expédition trouver un eldorado, comme dans le film "Insterstellar", nous Chinois, nous respectons notre tradition d’attachement à nos origines", souligne un critique. "Seuls les Chinois peuvent sauver le monde", conclut le quotidien Renmin Ribao.

La bande-annonce du film "The Wandering Earth":

"Faire de la Chine un leader sur tous les plans"

"Ce film démontre notre capacité à créer des produits qui parlent au monde globalisé”, se réjouit pour sa part le vice-président de la Culture de Pékin Lou Xiaoxi. "Il est en ligne avec la pensée du président Xi JinPing qui veut faire de la Chine un leader mondial sur tous les plans", écrit un éditorialiste.

Tout comme les Américains, les Chinois ont donc compris que le cinéma grand public est un formidable outil marketing pour vendre un mode de vie et une idéologie. Il s’inscrit dans une stratégie de "soft power."

Alain Franco/oang

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