Tout commence avec un hold-up qui tourne mal, dont va profiter le convoyeur de fond, un ancien étudiant en philosophie qui s'empare du magot. Il tente de le cacher, avec l'aide d'un truand à peine sorti de prison.
Un film où les petits brigands s'offrent les services des grands noms de l'évasion fiscale et où l'idéalisme triomphe face au libéralisme. Une fable à la Robin des Bois que Denys Arcand a imaginé comme une forme de résistance face à la pensée dominante.
"Le capitalisme est triomphant actuellement parce qu'il n'y a pas d'autres idéologies qui lui tiennent tête" déclare le réalisateur à la RTS.
On est en panne complète d'idéologie, ce qui cause le désarroi de nos sociétés. On ne sait plus à quel saint se vouer, on ne sait plus où aller.
Le fric comme valeur refuge
Pour le réalisateur québécois ce manque d'idéologie fait que l'argent triomphe comme une sorte de valeur refuge.
Dans cette histoire qui ne parle que d'argent, c'est avant tout la fragilité du système que souligne le cinéaste, fragilité qui pourrait être à la source de la chute de l'empire américain.
Sophie Iselin/mcc