Avant de partir vivre au Canada, Alex (Kacey Mottet Klein) doit passer quelques jours de vacances chez sa grand-mère Muriel (Catherine Deneuve) dans le sud de la France. Heureuse à l'idée de revoir son petit-fils, Muriel est cependant très vite intriguée par son comportement.
Elle finit par découvrir qu'il lui a menti et que sous l'influence de sa petite-amie, Alex s'est converti à l'Islam et se prépare à partir faire le djihad en Syrie. Bouleversée, elle va tout tenter pour l'empêcher de partir.
Une adolescence terrifiante et désespérée
Pour ce film, André Téchiné s'est inspiré du livre "Les Français jihadistes" (David Thomson, Les Arènes, 2014), un recueil de témoignages de jeunes qui se sont engagés dans le djihad.
Il y avait aussi ce désir de travailler une nouvelle fois avec Catherine Deneuve à qui il a proposé cette huitième collaboration. Dans "L'Adieu à la nuit", elle joue une femme libre et moderne qui gère un élevage de chevaux et qui cherche à comprendre, en vain, son petit-fils qui lui, veut perdre sa liberté. Deux mondes qui s'affrontent.
A 20 ans, l'acteur suisse Kacey Mottet Klein, qui tourne pour la deuxième fois avec André Téchiné après "Quand on a 17 ans", est excellent dans le rôle de ce jeune homme radicalisé. Il incarne cette adolescence terrifiante et désespérée qui ne songe plus du tout à s'amuser et à découvrir la vie, mais qui croit se révolter contre le monde et contre le système en se laissant abuser par le radicalisme islamique.
Dans "L'Adieu à la Nuit", à voir sur les écrans romands dès le 24 avril, le réalisateur français de 76 ans interroge sans donner de réponse: pourquoi ce désir de se déshumaniser? Pourquoi ce nihilisme? Un regard sans jugement, ni sur cette jeunesse radicalisée ni sur son entourage.
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