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La Cinémathèque suisse inaugure son nouveau centre de recherche

L'histoire de la Cinémathèque suisse, l'une des plus grandes du monde
L'histoire de la Cinémathèque suisse, l'une des plus grandes du monde / 12h45 / 2 min. / le 6 septembre 2019
La Cinémathèque suisse lève le voile sur son nouveau centre de recherche et d'archivage sur le site de Penthaz, dans le canton de Vaud. Le bâtiment ouvre ses portes au public samedi et dimanche.

Le nouveau centre de compétences de la Cinémathèque suisse constitue le premier bâtiment dévolu au cinéma entièrement financé par la Confédération, à hauteur de 50 millions de francs. Le lieu est un symbole important pour la sauvegarde des archives et la numérisation des bandes de cinéma.

"La satisfaction est gigantesque", a reconnu Frédéric Maire, le directeur de la Cinémathèque suisse, en marge d'une visite réservée à la presse. "Je ressens aussi de la fierté car il s'agit du premier bâtiment fédéral entièrement dédié au cinéma. Ce n'est pas rien", a-t-il souligné.

>> A consulter également, le dossier des Archives RTS consacré à la Cinémathèque suisse : Cinémathèque suisse: une ardente patience

Une longue attente

A l'origine, les collections étaient entreposées dans des locaux de fortune. C’est Freddy Buache, co-fondateur de la Cinémathèque, qui fera l'acquisition d’anciens ateliers de reliure à la fin des années 80. Réaménagés, ils seront ensuite rachetés quelques années plus tard par la Confédération, qui a ensuite lancé un concours d'architecture pour permettre la création en sous-sol du centre d’archivage.

Attendu depuis presque de 10 ans, le nouveau bâtiment, élaboré par le bureau d’architectes zurichois EM2N, est très moderne, esthétique, épuré et fonctionnel.

"Ce n'était pas évident, à l'époque, de faire comprendre l'importance du numérique. Nous avons dû nous battre. Le temps nous a toutefois donné raison. Sans le numérique, ce centre aurait été obsolète avant même son ouverture", a remarqué Frédéric Maire.

>> Visite guidée avec le directeur Frédéric Maire dans Vertigo :

Le nouveau centre de recherche et d'archivage de la Cinémathèque suisse. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
La Cinémathèque suisse fait peau neuve / Vertigo / 7 min. / le 27 août 2019

Conserver la mémoire audiovisuelle

Les différents niveaux du bâtiment abritent des salles de visionnement, de conférence et bien sûr, en sous-sol, les espaces d’archivage où sont conservés des affiches de cinéma, des scénarios, des dossiers documentaires, des décors originaux ainsi que les bobines de films de fictions.

Sans oublier des dizaines de milliers d’heures d’extraits du "Ciné-journal suisse". Cet ancêtre du téléjournal, produit entre août 1940 et mars 1975, soit un numéro hebdomadaire, était projeté en avant-programme dans toutes les salles du pays, en français, en allemand ou en italien. La collection de la Cinémathèque suisse constitue l'une des plus importantes du monde.

Les archives sont regroupées sur trois niveaux en sous-sol sur une surface de 5300 m2. Les pellicules les plus précieuses se trouvent tout en bas, alignées sur des rayonnages dans un environnement glacial, la température n'excédant pas les 5-6 degrés.

Les bobines de films de fictions, un patrimoine conservé dans les sous-sols du nouveau centre de la Cinémathèque suisse. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Les bobines de films de fictions, un patrimoine conservé dans les sous-sols du nouveau centre de la Cinémathèque suisse. [Keystone - Laurent Gilliéron]

Le numérique, ce défi

Le nouveau bâtiment de la Cinémathèque offre ainsi des conditions idéales pour la conservation des films, aussi bien sur bobines que dans leur version numérique. Un véritable défi pour les responsables de la Cinémathèque, puisqu'il s'agissait de créer un centre de compétence pour la préservation des collections des 20e et  21e siècles.

La dimension numérique est cruciale. Sur les 50,5 millions du budget total de ce nouveau centre, 10% ont été alloués au dispositif informatique. Les deux supers ordinateurs de la Cinémathèque travaillent jour et nuit à la préservation de ces archives. Ils garantissent la sécurité des copies numériques des archives de la Cinémathèque, un trésor inestimable pour la mémoire audiovisuelle suisse, mais aussi mondiale.

Environ 50 personnes travaillent à Penthaz, soit l'essentiel des employés de la Cinémathèque suisse (le siège de Lausanne réunit 15 salariés fixes et l'antenne de Zurich en compte 5). "Il a fallu beaucoup de patience à nos collaborateurs. Mais ils bénéficient enfin de locaux efficients et performants", a relevé Frédéric Maire.

Sophie Iselin/mh avec ats

Portes ouvertes du nouveau Centre de recherche et d'archivage de la Cinémathèque suisse à Penthaz les 7 et 8 septembre 2019 de 10h à 17h.

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