En cinq ans, les 39 millions de francs investis dans le secteur du cinéma ont généré 122 millions pour l’économie romande, que cela soit en salaires, hôtels, transports, décors et autres costumes. Ainsi, 14 millions ont été notamment dépensés dans des frais d'hôtellerie, restauration et transports.
Beaucoup de chiffres se distinguent dans cette étude réalisée par le cabinet d'audit Ernst & Young sur la période 2013-2017. Pour mieux saisir l'importance du secteur actif dans le cinéma et l'audiovisuel indépendant, il faut d'abord savoir qu'il regroupe une centaine d'entreprises, la très grande majorité d'entre étant toutes petites, avec un ou deux emplois fixes. Et malgré cela, ce secteur a connu une croissance d'environ 5% par an ces dernières années.
L' étude commandée par Cineforom s'est donc penchée sur l'apport économique des projets audiovisuels. Et le résultat constitue une surprise : pour un franc investi, il y a 3 francs 10 qui reviennent dans l'économie romande. Et pourtant, une partie des films, en particulier les documentaires, sont tournés à l'étranger.
Attirer les tournages étrangers
Dans le détail, sur les 122 millions de francs réinjectés dans l'économie romande entre 2013 et 2017, ce sont les salaires des acteurs et des techniciens qui représentent la plus grosse part (56%) avec plus de 10'000 contrats signés durant cette période. Suivent les moyens techniques (18%) - dont les décors et les costumes -, les frais administratifs (14%) et l'hôtellerie et les transports (12%)
Par cette étude, Cineforum souhaite aussi encourager les autorités publiques à s'intéresser aux rabais sur la fiscalité pour attirer des tournages étrangers en Suisse, par le bias de la création d'un fond incitatifs par exemple.
Sylvie Lambelet/ats/olhor