Même si d'autres films se déroulant dans l'univers de la Guerre des étoiles sont déjà en préparation, "Star Wars: The Rise of Skywalker" sera une sorte d'adieu à l'enfance pour toute une génération.
Le neuvième et dernier épisode de la série prend des allures de chant du cygne pour Anthony Daniels, qui joue depuis le début le droïde C3PO, Billy Dee Williams, qui incarne l'arnaqueur au grand coeur Lando Calrissian, et pour Mark Hamill (Luke Skywalker).
Et la princesse Leia Organa, indissociable de l'actrice Carrie Fisher, décédée soudainement d'une crise cardiaque fin 2016, à seulement 60 ans? "L'idée de continuer l'histoire sans Leia n'était pas une option, et il était hors de question d'en faire une version numérique", a déclaré le réalisateur JJ. Abrams.
"Et bien sûr, il ne nous est jamais venu à l'idée de faire reprendre le rôle" par une autre comédienne, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse près de Los Angeles.
Rôle central pour la défunte Carrie Fisher
C'est donc grâce à un habile recyclage de prises de vues réalisées lors des précédents épisodes que Carrie Fisher est toujours présente dans "Star Wars: The Rise of Skywalker", où elle tient même un rôle central.
La jeune princesse idéaliste des débuts, à la célèbre coiffure en macarons, est devenue une générale de renom, inspiratrice d'une nouvelle génération de héros de la Résistance tels que Rey (Daisy Ridley). Elle est aussi la mère du sinistre adepte du côté obscur, Kylo Ren (Adam Driver).
Pour les besoins du film, les autres comédiens ont donc tourné des scènes et dialogues qui pouvaient s'articuler avec les plans déjà enregistrés par Carrie Fisher -- dont sa propre fille Billie Lourd.
Nostalgie du passé
Carrie Fisher n'est pas la seule à avoir disparu avant la fin de la saga. Le géant britannique Peter Mayhew, qui a longtemps endossé le costume velu du wookiee Chewbacca, est mort en avril dernier.
A 83 ans, Billy Dee Williams explique pour sa part avoir eu l'impression de découvrir un nouveau rôle lorsqu'il a renoué avec son personnage de Lando Calrissian, 36 ans après "Le Retour du Jedi".
Qu'on le veuille ou non, "Star Wars: Rise of Skywalker" joue beaucoup sur la nostalgie et les références aux épisodes passés. JJ. Abrams admet qu'aucune solution n'était parfaite pour pallier la disparition de Carrie Fisher, mais maintient que son film tient toutes ses promesses.
"Si Carrie avait été là, aurions-nous fait les choses différemment à certains moments? Bien sûr que oui", admet-il. "Mais nous avons trouvé le moyen de la faire figurer dans le film. Et je pense qu'elle-même aurait aimé."
afp/olhor