Le réalisateur italien Federico Fellini aurait 100 ans ce lundi

Le réalisateur italien est né le 20 janvier 1920 à Rimini et est décédé à Rome le 31 octobre 1993. C'est son film "La Strada" en 1954 qui lui offre la renommée internationale. En 1960, il obtient la Palme d'Or grâce à "La Dolce Vita" et, en 1993, un Oscar d'honneur lui est remis pour l'ensemble de sa carrière. Figure illustre de l'histoire du cinéma et l'un des plus célèbres réalisateurs du 20e siècle, Federico Fellini a marqué des générations par la diversité de ses thèmes, sa modernité et son imaginaire.

>> A voir, des images de quelques films de Federico Fellini :

L'écrivain français Daniel Pennac est un fan du maître du studio 5 du Cinecitta. Dans "La Loi du rêveur", il le côtoie à travers le rêve. Les deux hommes ont en commun d'en produire en masse, de les noter et d'y puiser leur inspiration. Chez Daniel Pennac, ça ne saute peut-être pas aux yeux, en revanche quiconque a fait un tour dans le monde de Federico Fellini visualise aisément la chose.

Carnavalesque, sexuel, mystique, où la beauté aux formes plantureuses se frotte au grotesque, le désir à la décadence, le présent au souvenir d'enfance, le cinéma de Fellini est un rêve parfois cauchemardant, un univers sans frontières entre réel et imaginaire.

>> A voir, des extraits des plus grandes oeuvres de Fellini :

Pléthorique et impudique

"La Loi du rêveur" est le titre d'un énorme et sublime ouvrage. Un livre qui ressort douze ans après sa première parution qui avait été aussi mouvementée qu'une parade fellinienne - la faute à des problèmes juridiques entre ayants droit. Aujourd'hui, les éditions Flammarion offrent une seconde version augmentée de ce truculent recueil des rêves écrits et dessinés par Fellini, de 1960 à la veille de sa mort en 1993.

En 1960 sort "La Dolce Vita". Succès fou, Palme d'Or, chef-d'œuvre pour les uns, délire blasphématoire pour d'autres. Fellini en sort épuisé, pétri d'angoisses. Il consulte un psychanalyste qui lui conseille d'écrire et dessiner ses rêves. En résultent des centaines de pages hautes en couleur et confidences sans tabou: ses obsessions, fantasmes, peurs, amitiés et mensonges, désirs et infidélités, la source de ses films ou leurs effets sur son inconscient. Tout y est, pléthorique, impudique, beau.

Un livre à lire pour entrer dans l'intimité du Maestro. Pour déguster la saveur folle du rêve, ce paradis de la liberté. Et puis pour se donner une furieuse envie de voir ou revoir "La Dolce Vita".

>> A écouter, la chronique de La Matinale :

Flammarion

Sujet radio: Anne-Laure Gannac

Adaptation web: Lara Donnet

"Federico Fellini - Le Livre des mes rêves", Daniel Pennac, éditions Flammarion.