Le thriller historique sur l'affaire Dreyfus avec Jean Dujardin, récompensé par le grand prix du jury à Venise, figure notamment dans les catégories reines de la meilleure réalisation et du meilleur film des récompenses suprêmes du cinéma français.
Il est suivi par "Les Misérables" de Ladj Ly, film coup de poing sur les banlieues, et "La Belle époque" de Nicolas Bedos, avec onze nominations chacun, puis "Portrait de la jeune fille en feu" de Céline Sciamma avec dix nominations.
Interrogé sur les nominations obtenues par Roman Polanski, le président de l'académie des César Alain Terzian a affirmé que les César n'étaient "pas une instance qui doit avoir des positions morales". "Sauf erreur de ma part, 1,5 million de Français sont allés voir son film. Interrogez-les".
Viol d'une mineure en 1977
Mais l'annonce des nominations a aussitôt relancé la polémique sur le cinéaste franco-polonais de 86 ans. Toujours poursuivi par la justice américaine dans le cadre d'une procédure pour détournement de mineure lancée en 1977, Roman Polanski est visé par une nouvelle accusation de viol de Valentine Monnier, qu'il conteste.
Cette photographe française affirme avoir été frappée et violée par Roman Polanski en 1975 en Suisse, quand elle avait dix-huit ans. Son témoignage s'ajoute aux accusations d'autres femmes ces dernières années, pour des faits prescrits.
Réactions en cascade
Après la conférence de presse des César, une multitude de réactions sont apparues sur les réseaux sociaux, alors que le sujet Polanski était dans les principales tendances sur Twitter.
En 2017, les César avaient déjà été au coeur d'une controverse concernant le réalisateur, qui avait dû renoncer à présider la cérémonie sous la pression.
ats/gma