"Depuis plusieurs jours, on me pose cette question: viendrai-je ou ne viendrai-je pas à la cérémonie des César. La question que je pose est plutôt la suivante: comment le pourrais-je?", indique le cinéaste visé par des accusations de viol.
"Le déroulé de cette soirée, on le connaît à l'avance. Des activistes me menacent déjà d'un lynchage public. Certains annoncent des démonstrations (...) D'autres comptent en faire une tribune de combat contre une gouvernance décriée. Cela promet de ressembler davantage à un symposium qu'à une fête du cinéma censée récompenser ses plus grands talents", poursuit-il.
"Protéger sa famille, sa femme et ses enfants"
Expliquant notamment qu'il doit "protéger sa famille, sa femme et ses enfants, à qui on fait subir injures et affronts", il affirme que c'est "avec regret qu'(il) prend cette décision, celle de ne pas affronter un tribunal d'opinion autoproclamé prêt à fouler au pied les principes de l'Etat de droit pour que l'irrationnel triomphe à nouveau sans partage".
La 45e cérémonie des César promet de se tenir vendredi sous tension, après la démission de la direction de l'Académie, accusée d'opacité et d'entre-soi, et alors que des féministes ont appelé à manifester contre les 12 nominations de "J'accuse".
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Manifestations annoncées
Indignées, plusieurs associations féministes, qui n'acceptent plus comme une partie de l'opinion publique que le cinéaste franco-polonais reçoive des honneurs - alors qu'il est visé depuis novembre par une nouvelle accusation de viol et toujours poursuivi par la justice américaine -, ont appelé à manifester vendredi devant la salle Pleyel, au coeur de Paris où se tiendra la cérémonie.
Le collectif féministe #NousToutes a annoncé notamment qu'il organiserait un happening au cours duquel il décernerait à des cinéastes "d'autres prix - moins glorieux -, afin que le rideau se lève sur la protection que leur accorde le monde des arts et du cinéma".
Des militantes féministes ont quant à elle collé dans la nuit de mardi à mercredi des affiches devant la salle Pleyel et le siège de l'Académie des César à Paris pour dénoncer Roman Polanski et réclamer l'annulation de la cérémonie.
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ats/ebz