Sur le front, l’armée française subit des pertes importantes face aux Allemands. Convaincu qu’il faut continuer à se battre, Charles de Gaulle s’oppose au maréchal Pétain, favorable à l’armistice, et au président Paul Reynaud, incapable de prendre une décision politique ferme. De Gaulle part alors pour Londres en espérant obtenir de l’aide des Anglais. Restés en France, sa femme Yvonne (Isabelle Carré) et leurs trois enfants fuient les routes jonchées de cadavres laissés par les troupes allemandes.
Une interprétation sans mimétisme
"Notre mission est de donner une sensation d’un personnage, une vibration, et non pas une imitation" assure Lambert Wilson, qui porte son rôle sur ses épaules sans vouloir à tout prix lui ressembler. Un nouveau défi pour celui qui avait déjà incarné le commandant Cousteau dans "L’Odyssée" et l’Abbé Pierre dans "Hiver 54".
L’acteur reste d’ailleurs très sceptique sur le titre du film qui devait à l’origine s’appeler "Libres". Un titre que continue à regretter Wilson. "'De Gaulle', ça donne l’impression qu’il s’agit d’un biopic. Ce n’est pas un biopic. C’est un moment particulier dans la vie du général de Gaulle et de sa femme, Yvonne. 'Libres', c’était le vrai sujet du film."
Un miroir de la France
A l’heure des revendications sociales et du climat politique général qui règne en France, on est en droit de se demander comment "De Gaulle" sera perçu par le public actuel. Lambert Wilson a son idée de spectateur: "Quand on assiste au film, on est frappé, et ému, par le pouvoir galvanisant qu’a 'De Gaulle'. Et, on pense, individuellement, à l’état de désamour qu’ont les Français les uns pour les autres. On est dans un pays qui se déteste et là, on voit une grande figure qui va mettre les gens en route, ensemble."
Rafael Wolf/mh