Cette liste est composée à 45% de femmes et à 36% de minorités ethniques "sous-représentées dans l'organisation". Parmi les nouveaux arrivants figurent notamment l'actrice Awkwafina ("Crazy Rich Asians"), Eva Longoria et les cinéastes français Ladj Ly ("Les Misérables") et Jérémy Clapin ("J'ai perdu mon corps").
L'Académie a aussi recruté l'actrice Adèle Haenel, symbole d'un nouvel élan du mouvement MeToo en France depuis qu'elle a accusé en novembre le réalisateur Christophe Ruggia d'"attouchements répétés" quand elle était adolescente.
Sortie fracassante
Elle s'était aussi illustrée en quittant avec fracas la cérémonie des César après l'annonce que la récompense de meilleur réalisateur allait à Roman Polanski.
En 2016, après plusieurs années de critiques cinglantes sur la composition de ses collèges jugée déconnectée de la société, l'Académie des arts et sciences du cinéma avait annoncé un doublement du nombre de femmes et de membres issus de minorités ethniques d'ici 2020.
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afp/br
Changements
Si les nouveaux membres acceptent (ce qui est quasiment toujours le cas), la proportion de femmes au sein de l'Académie passera à 33%, contre 25% en 2015. Sept des dix-sept catégories professionnelles représentées aux Oscars ont cette année recruté davantage de femmes que d'hommes, souligne l'Académie dans son communiqué.
C'est notamment le cas dans la catégorie des acteurs, dont le millésime 2020 voit arriver Zendaya, la prochaine James Bond girl Ana de Armas ou encore Yalitza Aparicio, une Mexicaine révélée dans "Roma" qui lui avait valu de concourir pour un Oscar de la "meilleure actrice".
Quant aux "minorités sous-représentées", autrement dit tous les membres n'étant pas blancs, leur nombre a triplé pour passer de 554 en 2015 à 1787 cette année, soit 19% des effectifs. Pour doper sa diversité, l'Académie a également dû beaucoup augmenter ses effectifs, qui sont passés d'environ 6000 à près de 10'000 actuellement.