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L'Académie des César annonce une stricte parité pour ses futures instances

Césars: la direction académique annonce sa démission collective. [EPA/Keystone - Ian Langsdon]
Parité aux César / Le Journal horaire / 16 sec. / le 9 juillet 2020
Cinq mois après une crise inédite, cristallisée autour du cinéaste Roman Polanski et qui a abouti à la démission collective de ses dirigeants, l'Académie des César annonce une large réforme qui prévoit une "parité intégrale" entre hommes et femmes.

L'Académie qui attribue les récompenses les plus prestigieuses du cinéma français a annoncé jeudi l'adoption d'une large réforme de ses statuts, adoptée à huis clos par les administrateurs démissionnaires.

Ceux-ci prévoient notamment une stricte parité entre hommes et femmes dans toutes ses instances de décision, soit l'assemblée générale, le conseil d'administration et le bureau de l'association. Un "tandem mixte" en assumera la présidence, a expliqué l'Académie dans un communiqué.

Davantage de transparence et de représentativité

En outre, désormais l'ensemble des 4313 membres de l'Académie qui votent pour décerner les récompenses pourront être candidats et choisir leurs représentants, au cours d'élections qui doivent avoir lieu avant début septembre, selon ce communiqué.

Lorsque ces nouvelles instances seront mises en place, les nouveaux dirigeants devront s'atteler à renforcer "la parité, la diversité et la représentativité" de l'Académie des César elle-même, en vue de l'édition 2021.

Cette réforme est l'aboutissement d'un travail mené sous l'égide du Centre national du cinéma (CNC), qui ne finance pas les César mais avait été mandaté, face à la crise, par le gouvernement et l'Académie.

Une 45ème édition calamiteuse

La direction de l'Académie avait démissionné en bloc mi-février 2020, après plusieurs semaines de crise ouverte. Deux semaines après, la 45e cérémonie des César s'était tenue dans un contexte de grande tension, qui a atteint son paroxysme lorsque l'actrice Adèle Haenel a quitté la salle suite à l'attribution du prix de la meilleure réalisation à Roman Polanski, visé par des accusations de viols.

Outre les polémiques autour du sexisme, l'Académie des César avait été accusée d'opacité et d'entre-soi par de nombreuses personnalités du 7e art.

ats/jop

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