Les projections se dérouleront dans les deux salles de la manifestation, tout en respectant scrupuleusement les mesures de protection édictées par la Confédération. "Il est impossible de faire de la montagne sans prendre de risques. On est conscient du risque, mais on pense qu'il est raisonnable", explique le directeur artistique Benoît Aymon.
Le festival s'est équipé en plexiglas et en gel hydroalcoolique. Il a décalé les horaires de ses salles et prévu des entrées et sorties séparées. Et il impose de laisser un siège libre entre chaque spectateur ou groupe de spectateurs.
Traçabilité par les billets d'entrée
En matière de traçabilité, "on a mis en place une billetterie totalement nouvelle", explique Benoît Aymon. "Pour chaque billet vendu, on saura qui est là. Il faudra aussi s'inscrire pour les évènements gratuits".
Le festival s'attend à accueillir environ un tiers de cinéphiles en moins dans ses salles. Pour compenser, au moins en partie, il a décidé d'organiser des projections supplémentaires en matinée.
Ces mesures Covid ont un coût: "On peine à donner un chiffre, car il dépendra aussi des spectateurs en moins, mais cela va nous coûter cher. Le comité a accepté un éventuel déficit", relève le directeur artistique qui a monté cette édition en compagnie de la directrice opérationnelle Solveig Sautier.
Une édition qui s'annonce éclectique
La programmation, elle, n'a pas souffert du Covid. Le festival a reçu 188 films - un nombre record - et en a sélectionné une cinquantaine pour cette 51e édition. Celle-ci s'annonce éclectique, à l'image du monde de la montagne. "Je présente tous les soirs des films auxquels je crois. D'excellents films qui peuvent prétendre à une récompense", ajoute Benoît Aymon.
Certaines réalisations suivent la trace des loups ou des lynx, scrutent des exploits dans l'Everest ou le Mont-Blanc. D'autres racontent une transhumance dans les monts Zagros, en Iran, ou se lancent sur les traces de l'explorateur Raymond Maufrais en Amazonie. Un mélange de performance, d'humour, de poésie et de découverte.
Le film d'ouverture dédié au lynx
L'ouverture du FIFAD est prévue samedi à 15h30 en présence de la présidente du Conseil National Isabelle Moret. Le film d'ouverture est celui de Claude Moreillon, photographe animalier depuis plus de 30 ans.
Le Montreusien passe derrière la caméra pour son premier documentaire, intitulé "Vie sauvage / Beauté et Fragilité". Il s'agit d'un film sur les pas du lynx, dans les Alpes vaudoises.
oang avec ats