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Un film polonais sur l'Himalaya récompensé aux Diablerets

Olivier Français, président du Festival du film des Diablerets. [RTS]
Le bilan positif du Festival du film des Diablerets malgré la crise du Covid-19: interview d’Olivier Français / Le 12h30 / 3 min. / le 15 août 2020
La 51e édition du Festival international du film alpin des Diablerets (FIFAD) s'est achevée samedi sur un "succès au-delà des attentes" dans le contexte du coronavirus. Le Grand Prix a été décerné au réalisateur polonais Dariusz Zaluski pour "The Last Mountain".

"Ce film résume à lui tout seul l'aventure de l'himalayisme: l'héroïsme et la mort, la beauté, la vanité, le courage et l'humilité", écrit le jury dans un communiqué. Le documentaire raconte l'expédition polonaise de 2018 en plein hiver qui n'a pas vaincu le K2. "Un film très dur et d'une rare puissance", a souligné le directeur artistique Benoît Aymon.

Le FIFAD a aussi récompensé cinq films d'un Diable d'or: "Rouge Gorge" de la Française Marie-Pascale Dubé (catégorie "culture du monde"), "Le marathon de Katherine" du Suisse Nicolas Falquet ("sports extrêmes), "L'ours en moi" du Suisse Roman Droux ("exploration et aventures"), "Jour d'après" du Français Jérémie Grojnowski ("nature et environnement") et "Cholitas" des Espagnols Jaime Murciego et Pablo Iraburu ("Montagne").

La narration à l'honneur

Le Prix spécial du jury est revenu au Suisse Cyril Delachaux pour son film "Tandems" sur le ski pour malvoyants. Journaliste au "Temps", Simon Gabioud est distingué pour son film "Paysan du ciel" sur la vie d'un homme ayant passé 60 ans dans un alpage.

Nouveauté cette année, le FIFAD a décerné un Prix de la narration. Il est revenu au Français Luc Marescot pour "Poumon vert et tapis rouge", un thriller écolo.

Le festival a également récompensé cette année "deux alpinistes de légende": Paul Bonhomme a reçu le Grand Prix du livre de montagne pour son ouvrage "Raide Vivant" et Christophe Profit le Mérite Alpin 2020 pour l'ensemble de sa carrière.

"Pari gagné"

Sous la bannière "La montagne dans les étoiles", plus de 50 films ont été présentés en compétition pour cette 51e édition du FIFAD, qui s'est tenue du 8 au 15 août. Ils avaient été sélectionnés sur près de 190 films reçus.

En raison des mesures de protection sanitaire "Covid-19" strictes, la manifestation a accueilli environ un tiers de cinéphiles de moins que les années record à 22 ou 23'000 spectateurs. Le nombre de personnes était limité à 1000 pour chaque jour, avec maximum 300 personnes par lieu de projection (deux salles et une tente).

Mais pour Benoît Aymon, "le pari est gagné". "La fréquentation a été au-delà de nos attentes. On a dû refuser chaque jour du monde. Le public a été nombreux à venir et on l'a senti heureux de retrouver un lien social et culturel. Il y avait une belle communion", dit-il.

"Bouffée d'oxygène"

Nature, voyage et évasion autour du monde: le festival a été "une véritable bouffée d'oxygène en cette période troublée" par la pandémie, résume celui qui a travaillé 26 ans pour l'émission "Passe-moi les jumelles" de la RTS.

S'agissant du bilan financier, les organisateurs avaient accepté un déficit en raison du coût des mesures coronavirus et des spectateurs en moins. "On a pas encore les chiffres mais le déficit est limité et contenu", relève Benoît Aymon qui se dit "soulagé".

L'astrophysicien vaudois Michel Mayor (prix Nobel 2019), l'écrivain français Alexis Jenni (prix Goncourt 2011) et l'unique astronaute suisse Claude Nicollier ont été parmi les nombreux invités de la semaine aux Diablerets (VD). La présidente du Conseil national Isabelle Moret (PLR/VD) a elle ouvert le festival samedi 8 août, et la conseillère d'Etat vaudoise Cesla Amarelle était présente samedi pour la clôture.

ats/jfe

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