Patience Portefeux est interprète judiciaire franco-arabe, spécialisée dans les écoutes téléphoniques pour la brigade des Stups.
Lors d'une enquête, elle découvre que l'un des trafiquants n'est autre que le fils de l'infirmière dévouée qui s’occupe de sa mère. Elle décide alors de le couvrir et se retrouve à la tête d'un immense trafic depuis son appartement du quartier parisien de Belleville. Cette nouvelle venue dans le milieu du deal est surnommée par ses collègues policiers "La Daronne" et les dealers avec qui elle travaille se demandent si elle ne vient pas tout droit du FBI.
L’actrice de 67 ans, qui a été à l’affiche de cinq films en 2019, s'amuse dans ce rôle un peu plus rock'n'roll, transgressif, amoral, et incarne avec brio cette femme manipulatrice aux airs de princesse du Golf, empêtrée dans des problèmes d’argent et familiaux.
"La Daronne" mélange les genres, entre comédie, film policier et film romantique. Il met aussi en avant le mélange social d'une France mixte où l'on parle aussi bien l'arabe que le chinois ou le yiddish.
Bouillon de cultures
L’"amoralité" du personnage et ce bouillon de cultures ont immédiatement plu à l’actrice, peu habituée à évoluer dans des registres aussi comiques. "Cela fait partie de la richesse et de la complexité de l'histoire. C'est ce qui donne toute l'épaisseur et tout l'intérêt de ce film et de ce personnage qui traverse toutes ces situations: d'amitiés féminines, d'amoralisme, d'amoralité, de transgression", explique Isabelle Huppert à la RTS.
À noter encore l'excellente prestation d’Hippolyte Girardot, 64 ans, qui incarne l’amant de l’héroïne et chef de la brigade policière où elle travaille dans un film qui s'avère bien rythmé mais reste toutefois un peu trop sage au final.
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