Plusieurs crimes ont été commis contre des homosexuels, toujours de la même façon. La police piétine, questionne ses indicateurs habituels, les gens de la rue, fait des descentes dans les bars gays. Mais l’assassin court toujours. La police est certaine qu’il s’agit d’un habité des milieux. Il faut donc s’infiltrer dans ce monde étrange, un poil nauséeux des bars spécialisés où les vêtements de cuir et les casquettes à croix gammée sont les tenues préférées des homosexuels habitués des lieux.
Pour que la chasse au meurtrier soir plus efficace, on choisit un jeune policier arriviste qui a une apparence voisine de celle des victimes. Sans armes et presque sans contacts avec son supérieur direct, il doit fréquenter les bars, les trottoirs et toutes les officines, y compris les sex-shops des quartiers gays de New York en se faisant passer pour un homosexuel, bien sûr, et en provoquant des rencontres avec ceux qu’il semble intéresser.
La chasse se déroule avec des fortunes diverses et dans des circonstances toujours dangereuses et souvent atroces. Finalement, la police gagnera, mais à quel prix.
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
Accepter Plus d'info
Le scénario est basé sur le roman de George Walker, "Cruising", sorti en 1970. C’est une histoire vraie. Les personnages et les événements sont tirés des dossiers de la section homicide de la police de New York et des témoignages des policiers qui ont littéralement fait le trottoir pour découvrir l’assassin à la fin des années 1960.
"Cruising" est donc une histoire réaliste. Peut-être à la limite du supportable. Mais cela n’effraie pas William Friedkin, le réalisateur de "L'Exorciste".
Il pose les derniers jalons de son histoire avant de se rendre dans les bars gays et SM pour voir ce qui s’y passe et prendre des notes pour reproduire les ambiances de son futur film. Car William Friedkin est un réalisateur pour qui le terrain dans lequel son film va s’ancrer est capital. Il aime à décrire des mondes auxquels les autres réalisateurs ne touchent pas, du moins pas beaucoup.
Dans le making-of du film, il raconte: "Nous sommes allés dans ces bars plusieurs nuits. Et il y avait toutes ces soirées à thèmes. Un des thèmes c’était la nuit de la police. Tout le monde dans le bar était déguisé en policier. Ce qui m’a intéressé, c’est l’aspect jeu de rôle de tout ça. Car la plupart des gars étaient, dans ce monde, habillés de costumes sadomaso, mais la journée, ils travaillaient dans des magasins sur Madison Avenue, ils étaient courtiers, avocats, ils avaient une vie diurne et avaient cette autre vie dans les bars."