Cineworld précise que la suspension des activités débutera jeudi et concernera 536 cinémas américains et 127 britanniques, affectant au total 45'000 salariés. Le groupe souligne que les marchés américains restent fermés, en particulier à New York, et que faute de visibilité, les studios préfèrent repousser les sorties prévues. C'est notamment le cas du très attendu nouveau volet de James Bond, "No Time To Die" ("Mourir peut attendre"), dont l'arrivée sur les écrans vient d'être reporté au 2 avril 2021.
Au départ prévue le 31 mars à Londres, la sortie avait déjà été repoussée une première fois au 12 novembre pour le Royaume-Uni et au 25 novembre pour les Etats-Unis. D'autres "blockbusters" ont déjà été retardés comme les films de superhéros "Black Widow" et "Wonder Woman 1984".
Cineworld "communiquera sur toute reprise des activités dans ces marchés en temps voulu" et quand les studios se décideront à reprendre les sorties, précise Mooky Greidinger, directeur général de la société.
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Manque de financement
Selon la presse britannique, Cineworld a même écrit ce week-end au Premier ministre britannique Boris Johnson et au ministre de la culture Oliver Dowden afin de les prévenir que le secteur n'était "pas viable". Le parti d'opposition travailliste a lui critiqué le gouvernement pour ne pas apporter davantage de soutien à l'industrie du cinéma.
Cette fermeture des salles est un nouveau coup dur pour Cineworld dont la santé financière était déjà chancelante, frappée par des mois de confinement puis une lente reprise de son activité. Le groupe rappelle d'ailleurs qu'il réfléchit aux différents moyens de renforcer ses finances, ce qui pourrait passer par une augmentation de capital afin d'assurer sa survie.
afp/mh